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Description d’une cohorte française multicentrique de porteurs asymptomatiques d’anticorps anti-phospholipides - 07/12/22

Doi : 10.1016/j.revmed.2022.10.157 
H. Nigolian 1, , A.F. Guédon 2, D. Allali 1, C. Laurent 3, L. Ricard 4, Y. Nguyen 5, J.J. Boffa 6, E. Rondeau 7, G. Gerotziafas 8, I. Elalamy 9, S. Deriaz 10, C. De Moreuil 11, V. Planche 12, C. Johanet 13, F. Maillot 14, O. Fain 15, A. Mekinian 15
1 Service d’immunologie et allergologie, département de médecine, Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), Genève, Suisse 
2 Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique iplesp, hôpital Saint-Antoine, Paris 
3 Médecine interne St Antoine - Pr O. FAIN, médecine interne, hôpital St Antoine, Paris 
4 Médecine interne, hôpital Saint-Antoine, Paris 
5 Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, Inserm U1018, Villejuif 
6 Néphrologie, hôpital Tenon, Paris 
7 Néphrologie et transplantation rénale, hôpital Tenon, Paris 
8 Hémostase, hôpital Tenon, AP–HP, Paris 
9 Hématologie biologique, hôpital Tenon, AP–HP, Paris 
10 Médecine interne, CHRU Hôpitaux de Tours, Tours 
11 Service de médecine interne, C.H.U. Brest Centre de Formation, Brest 
12 Hémostase, hôpital Saint-Antoine, AP–HP, Paris 
13 Immunologie biologique, 184, rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris 
14 Médecine interne, CHRU Bretonneau, Tours 
15 Médecine interne, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris 

Auteur correspondant.

Riassunto

Introduction

Les anticorps anti-phospholipides (APL) peuvent être associés à des évènements thrombotiques ou obstétricaux dans le cadre du diagnostic de syndrome des anticorps anti-phospholipides thrombotique (SAPL) selon les critères de classification révisés de Sydney 2006, mais ils sont parfois retrouvés chez des porteurs asymptomatiques. Ces bio-marqueurs sont souvent associés à des maladies auto-immunes (MAI) ou moins fréquemment à d’autres maladies, et ils font partie des critères de classification ACR/EULAR 2019 définis pour le lupus érythémateux systémique. Nous avons étudié les caractéristiques des patients porteurs d’APL asymptomatiques, les associations de ce groupe avec d’autres maladies, et comparé ce groupe avec les patients présentant un SAPL.

Patients et méthodes

Nous avons analysé les données issues de 507 patients de la cohorte française multicentrique décrite présentant des APL persistants mesurés entre janvier 2012 et janvier 2019. Au sein de ce groupe, nous avons tout d’abord analysé et décrit le groupe de patients porteurs d’APL asymptomatique au plan clinique, biologique, et leur association avec d’autres maladies. Puis nous avons comparé au sein de ce groupe les patients porteurs d’APL « primaires » versus « secondaires » à une maladie auto-immune. Enfin, nous avons comparé ces groupes avec le groupe des patients SAPL de la cohorte.

Résultats

Une majorité des patients des deux groupes sont des femmes, avec une prédominance dans le groupe SAPL (79,5 % vs 70,1 %, p=0,02) en comparaison avec le groupe des porteurs asymptomatique d’APL. Les facteurs de risques cardiovasculaires sont similaires dans les deux groupes. Au plan biologique, on retrouve un taux supérieur d’APL triple positif (28,9 % vs 13,9 %, p<0,001) tout comme une prédominance des ANA, anti-ADNdb, anti-SSA/SSB dans le groupe SAPL. De manière intéressante, nous avons observé une majorité d’APL atypiques dans le groupe des porteurs d’APL asymptomatiques primaire avec un trend vers une différence significative entre groupes (31,1 % vs 20,2 %, p=0,075).

Concernant l’association avec d’autres maladies, le lupus érythémateux systémique était la plus fréquente dans le groupe SAPL (30,5 % vs 19,9 %, p=0,009), néanmoins cette maladie restait fréquente avec 1/5 patients touché dans le groupe des porteurs asymptomatiques d’APL. On retrouve une plus grande fréquence de polyarthrite rhumatoïde (11,8 % vs 1,5 %, p<0,001) et de spondylarthrite ankylosante (5,9 % vs 0,8 %, p=0,003) dans le groupe des porteurs d’APL asymptomatiques, ainsi qu’une prédominance d’insuffisants rénaux chroniques dans ce même groupe (29,9 % vs 18,8 %, p=0,026). Les porteurs d’APL asymptomatiques présentaient une mortalité plus basse (2,9 % vs 9,1 %, p=0,006), sous réserve d’une période d’observation plus courte pour ce groupe. Nous n’avons pas constaté d’évènements thrombotiques dans ce groupe durant la période d’observation.

Dans notre analyse de sous-groupe comparant les porteurs d’APL asymptomatiques primaires (sans MAI associée) et secondaires (avec MAI), nous avons observé un âge plus avancé (55 ans, IQR 42–66 vs 49 ans, IQR 36–61, p=0,015), et une plus forte prévalence de cancer/hémopathies malignes (7,9 % vs 1,6 %, p=0,046) dans le groupe des porteurs d’APL asymptomatiques primaires. Les porteurs d’APL asymptomatiques secondaires étaient plus fréquemment traités par anti-agrégants, hydroxychloroquine et corticostéroïdes systémiques. Nous n’avons pas trouvé de différence de mortalité entre les deux sous-groupes.

Conclusion

Le groupe des patients porteurs asymptomatiques d’APL est hétérogène, et la présence d’APL peut être expliquée par l’association avec des maladies auto-immunes, des infections ou des cancers associés, quoique certains patients ne présentent aucune maladie associée identifiée. Nous n’avons pas observé d’évènements thrombotiques survenu chez les porteurs asymptomatiques d’APL durant la période d’observation. Comme attendu, la mortalité était plus élevée dans le groupe SAPL. Nous n’avons pas trouvé de différence de mortalité dans l’analyse des sous-groupes d’APL primaires versus APL secondaires.

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