Influence du traitement par immunoglobulines polyvalentes intraveineuses sur la réponse au rituximab au cours de la thrombopénie immunologique - 07/12/22

Riassunto |
Introduction |
Au cours du purpura thrombopénique immunologique (PTI), le rituximab (anticorps monoclonal anti-CD20) est fréquemment utilisé en traitement de 2nde ligne, avec une réponse initiale de 60 à 70 %. Les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) sont quant à elles réservées aux situations d’urgence (score hémorragique de Khellaf≥8) lorsqu’une remontée rapide des plaquettes est nécessaire. Compte tenu des mécanismes d’action des IgIV et du rituximab, leur administration concomitante pourrait diminuer l’efficacité de ce dernier. Dans un modèle murin, il a été montré une diminution de la demi-vie du rituximab et une reconstitution lymphocytaire B plus précoce en cas d’association [1 ]. Il n’y a, à notre connaissance, pas de données chez l’homme, et nous rapportons ici les observations au sein d’une cohorte de patients atteints de PTI.
Patients et méthodes |
Cette étude rétrospective monocentrique a inclus tous les patients adultes atteints de PTI ayant reçu du rituximab, en association ou non à des IgIV dans un intervalle≤4 semaines, pour le traitement d’un PTI entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2020. Le PTI et la réponse thérapeutique étaient définis selon les recommandations internationales [2 ] : réponse complète (RC) si plaquettes≥100G/L, réponse partielle (RP) si plaquettes entre 30 et 100G/L avec au moins un doublement du chiffre de plaquettes basal, en l’absence de toute autre thérapeutique. Les analyses statistiques étaient réalisées en intention de traiter. Les données quantitatives rapportées en médiane [quartiles] ont été comparées par le test non paramétrique de Mann–Whitney. Les données qualitatives, rapportées en effectifs et pourcentages, ont été comparées par le test de Chi2.
Résultats |
La population totale était constituée de 63 patients d’âge médian de 63 ans [49–76], avec une majorité d’hommes (57 %). Il s’agissait d’un PTI primaire chez 47 patients (75 %). La durée médiane d’évolution du PTI était de 10 mois, avec 16 patients (25 %) présentant un PTI nouvellement diagnostiqué, 21 patients (33 %) un PTI persistant et 26 patients (41 %) un PTI chronique. La médiane de traitements reçus avant le rituximab était de 2 [1–3]. Le rituximab était administré selon un schéma 1000mg à j1 et j15 chez 58 patients (92 %), et 375mg/m2 hebdomadaire pendant 4 semaines pour les autres. Les IgIV étaient utilisées 13 [5–18] jours avant le rituximab dans 81 % des cas (17/21) à une posologie de 2g/kg/cure dans la majorité des cas. Le score hémorragique médian était de 2 [1–5] et était plus élevé dans le groupe IgIV (5 [2–14] vs 2 [0–5] ; p=0,002). Le nadir de plaquettes dans les 4 semaines précédant la perfusion de rituximab était de 14G/L [4–24], et était plus bas dans le groupe IgIV (2 [1–5] vs 19 [12–27] ; p<0,0001). La réponse plaquettaire globale (RC+RP) à 12 mois était de 57 % (12/21) en cas d’association IgIV–rituximab et de 62 % (26/42) pour le rituximab seul (p=0,7). Parmi les répondeurs, le délai médian de réponse au rituximab tendait à être plus long en cas d’utilisation d’IgIV (62 [40–87] vs 42 [30–93] jours ; p=0,15), tandis que la durée médiane de réponse au rituximab tendait à être légèrement plus courte (625 [455–1036] vs 801 [493–1841] jours ; p=0,57), mais sans différence significative.
Conclusion |
Sur cette série de 63 patients atteints de PTI, dont 38 (60 %) ont présenté une réponse au rituximab, l’utilisation concomitante d’IgIV ne diminue pas la réponse globale au rituximab. Bien que le délai de réponse semble plus long et la durée de réponse plus courte, ceci n’est pas significatif.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 43 - N° S2
P. A347 - Dicembre 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?