Les kystes de la face dorsale du poignet sont une pathologie bénigne fréquemment rencontrée en consultation de chirurgie de la main. Leur traitement, quel qu’il soit, présente un risque de récidive et il n’existe pas de consensus concernant la prise en charge à adopter. Les traitements médicaux tels que l’infiltration de corticostéroïdes retrouvent des taux de récidive entre 8 et 74 %. Les traitements chirurgicaux quant à eux semblent avoir de meilleurs résultats avec des taux d’échec moins disparates, autour de 15 %.

L’objectif de cette étude rétrospective a été de déterminer l’efficacité de l’aspiration puis infiltration de corticostéroïdes sous contrôle échographique, dans le traitement de 85 kystes de la face dorsale du poignet.

Nous avons inclus de manière rétrospective, 99 patients souffrant d’un kyste non occulte de la face dorsale du poignet et ayant reçu une prescription d’aspiration puis infiltration de corticostéroides entre janvier 2015 et décembre 2020. Le recueil de données a été réalisé par analyse de dossiers sur le logiciel de l’établissement et par un appel téléphonique. Les données telles que l’âge, le sexe, le score QuickDASH pré et post-traitement ainsi que la notion de récidive et les traitements de seconde intention ont été recueillies.

L’âge moyen de notre cohorte était de 31ans, avec une prédominance féminine à 65 %. Le taux de récidive après une première infiltration était de 73,2 % avec un recul moyen de 34mois. Le score QuickDASH s’est amélioré significativement de 26,2 points sur 100 chez les patients non infiltrés, et de 18,6 points sur 100 après infiltration, que le kyste ait récidivé ou non.

Avec 73,2 % de récidives, l’infiltration de corticostéroïdes semble ne pas être efficace dans le traitement des kystes dorsaux du poignet. Celle-ci améliore le score fonctionnel du poignet mais de manière non significative en comparaison avec l’abstention thérapeutique.

IV.