La chirurgie fonctionnelle de la vulve vise à corriger l'anatomie lorsque l'introït est trop étroit ou au contraire trop large, provoquant alors un inconfort pendant les rapports. Les causes les plus fréquentes de ces dysfonctions sont les séquelles obstétricales, les séquelles d'une chirurgie antérieure ou encore les dermatoses sclérosantes comme le lichen vulvaire. La situation anatomique de la zone opérée impose des précautions pour la prévention des infections du site opératoire, et pour la prévention des lâchages de suture. Cette chirurgie ne présente pas de difficulté technique majeure, elle doit cependant être soigneusement planifiée pour limiter le risque de cicatrice invalidante si elle est mal placée ou rétractile, et éviter de générer des douleurs postopératoires de novo. Les indications doivent être très réfléchies, les complications potentielles et les bénéfices attendus doivent être clairement expliqués. La prise en charge est globale, multidisciplinaire (elle peut faire intervenir chirurgien, physiothérapeute, sexologue, psychologue, équipe de la douleur, etc.) et doit être poursuivie jusqu'à l'obtention d'un résultat non seulement anatomique mais aussi fonctionnel satisfaisant.