Les lésions ostéo-chondrales du dôme talien - 27/09/22
Osteochondral lesions of the talar dome
Résumé |
Des douleurs et/ou une instabilité de la cheville sont un motif de consultation fréquent, non spécifique, qui peut révéler une lésion ostéo-chondrale du dôme talien (LODT). Deux types de LODT ont été identifiés : lésions postéro-médiales : le plus souvent idiopathiques, larges et profondes, dont la symptomatologie prédominante est une douleur isolée, avec un fort retentissement fonctionnel ; lésions antéro-latérales : souvent rencontrées dans un contexte traumatique et associées dans 30 % des cas à une atteinte ligamentaire latérale ; le tableau clinique associe douleur et instabilité. L‘objectif de cette étude est de faire le point sur les LODT en 5 questions.
Comment faire le diagnostic et quel bilan réaliser ? |
Il n’existe aucun signe clinique spécifique. Le diagnostic de LODT doit être évoqué devant toute cheville douloureuse et/ou instable, surtout en cas d’antécédent d’entorse de cheville. Le bilan clinique recherchera toujours une laxité ou un défaut d’axe de l’arrière- pied associé. L’arthro-TDM est l’examen de référence, permettant une analyse morphologique de la LODT.
Quelles classifications utiliser ? |
L’analyse arthro-scannographique précise la longueur, la profondeur et l’éventuelle dissection cartilagineuse. Il permettra de classer les LODT en 3 stades. Stade 1 : défini par une lésion de moins de 10mm dans son plus grand axe et de moins de 5mm de profondeur. Stade 2 : défini par une lésion de plus de 10mm dans son plus grand axe et/ou de plus de 5mm de profondeur avec un cartilage respecté en regard de la lésion. Stade 3 : défini de la même manière mais le cartilage sus jacent à la lésion est disséqué.
Quelles sont les indications thérapeutiques actuelles ? |
Après échec du traitement médical (repos sportif, antalgiques, kinésithérapie) bien conduit pendant 6 mois, les traitements chirurgicaux disponibles en France à ce jour sont : pour les lésions de stade 1, les microfractures, celles de stade 2 un relèvement du fragment, un avivement du fond de la lésion et une refixation du fragment (technique « lift drill fill fix, (LDFF)) et celles de stade 3 une mosaïcoplastie.
Quels traitements à l’avenir et quelle est leur place ? |
Les traitements évoluent et se perfectionnent. Le traitement idéal devra permettre de reconstituer un cartilage hyalin pour limiter l’apparition d’une arthrose secondaire. La validation de l’utilisation de matrices et de techniques de culture cellulaire est nécessaire.
Quels résultats en attendre et que dire à nos patients ? |
La prise en charge des LODT en fonction de leur stade permet d’obtenir un score AOFAS supérieur ou égal à 80/100 dans 80 % des cas quel que soit le stade de la lésion. Le retour au sport est possible dans 80 % des cas, en moyenne au 6e mois postopératoire. L’évolution est satisfaisante avec un traitement adapté à la lésion.
Niveau de preuve |
V, avis d’expert.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Cartilage, Talus, Microfracture, Greffe, Classification
Mappa
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research 109/1S (February 2023). |
Vol 108 - N° 6S
P. S27-S34 - Ottobre 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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