Particularités cliniques et étiologiques des péricardites aiguës en médecine interne - 16/06/22
Riassunto |
Introduction |
La péricardite aiguë est une pathologie fréquente qui peut survenir dans de nombreuses situations pathologiques. Bien que son diagnostic positif reste simple, le diagnostic étiologique est cependant entravé par la multiplicité des causes. Nous proposons à travers cette étude de décrire les caractéristiques cliniques et paracliniques des péricardites aiguës ainsi que ses principales étiologies mise en évidence en médecine interne.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective des dossiers des patients hospitalisés dans un service de médecine interne sur une période allant de 2009 à 2021 et chez qui une péricardite aiguë était mise en évidence. La péricardite était diagnostiquée à partir des données échographiques ou sur un scanner thoracique.
Résultats |
L’étude colligeait 75 patients de sex-ratio F/H=1,2. L’âge moyen était de 43,8 [16–89]. La symptomatologie clinique de la péricardite était dominée par les douleurs thoraciques dans 40 % des cas, une dyspnée dans 41 % des cas, une toux sèche dans 17 % des cas et des épigastralgies dans 5,3 % des cas. Les signes associés étaient une pleurésie dans 35 % des cas, une fièvre (29 %), des arthralgies (23 %), une altération de l’état général (20 %) et des myalgies (3 %). Des signes d’insuffisance cardiaque droite étaient présents chez 23 % des patients. Une pleurésie était associée dans 35 % des cas. L’échographie cardiaque transthoracique confirmait le diagnostic dans tous les cas. Elle permettait d’évaluer l’abondance de l’épanchement qui était faible dans 56 % des cas, de moyenne abondance dans 33 % des cas et une tamponnade dans 11 % des cas. Une HTAP était présente dans 9 % des cas. L’enquête étiologique révélait que les causes inflammatoires étaient les plus fréquentes présentes chez 52 % des patients. Il s’agissait des maladies auto-immunes (45 %) dont le lupus érythémateux systémique (LES) (n=30), le syndrome de Sjögren (n=2) et la sclérodermie systémique (n=2). Les vascularites étaient en cause dans 7 % des cas dont une maladie de Behçet (n=3) et une granulomatose éosinophile avec polyangéite (n=2). Les causes néoplasiques étaient présentes chez 13 % des patients qui avaient une hémopathie maligne (n=6), une tumeur solide (n=4) dont le cancer du sein (n=2), du poumon (n=1) et du rein (n=1). Les causes virales étaient incriminées dans 7 % des cas dont une infection Covid19. Les autres étiologies étaient la cardiothyréose (2,6 %), la maladie cœliaque (2,6 %) et la cause toxique (1,3 %). La péricardite était idiopathique chez 22,8 % des patients. Le diagnostic étiologique nécessitait une biopsie péricardique dans 11 % des cas. Tous les patients recevaient un traitement médical basé sur la colchicine, l’Aspégic et les corticoïdes. Le drainage chirurgical était réalisé dans tous les cas ayant présentés des signes de tamponnade.
Conclusion |
La péricardite aiguë, prise en charge en médecine interne, peut être révélatrice de la maladie ou diagnostiquée dans le bilan lésionnel des maladies systémiques inflammatoires qui représente la cause la plus fréquente. Ces résultats contrastaient avec la revue de la littérature, où l’origine virale était prédominante. Ceci pouvait être expliqué par le biais de sélection des patients.
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Vol 43 - N° S1
P. A210-A211 - Giugno 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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