Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin du sujet âgé : profil épidémio-clinique, thérapeutique et évolutif - 16/06/22
Riassunto |
Introduction |
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) sont débutent tôt dans la vie, entre 20 et 30 ans le plus souvent. Toutefois, un second pic d’incidence entre 50 et 70 ans a été reconnu. En effet, 10 % à 15 % des sujets sont âgés de plus de 60 ans lors du diagnostic. Cette population de malades représente un défi pour les cliniciens. En dépit de l’importance de ce problème, il n’existe pas de recommandations spécifiques pour la prise en charge de ces malades. Le but de ce travail était d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques et évolutives des MICI chez le sujet âgé, et en déduire les particularités thérapeutiques et leurs enjeux chez cette tranche d’âge.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, colligeant tous les patients suivis pour MICI, qui se sont présentés à la consultation au cours des trois derniers mois précédant l’étude (juillet-août-septembre 2020), et qui avaient plus que 60 ans au moment du diagnostic de la maladie. Les données épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutives de la maladie ont été étudiées pour chaque patient.
Résultats |
Durant la période de l’étude, 100 patients porteurs de MICI nous ont consultés. La MICI était diagnostiquée après l’âge de 60 ans chez 13 % de ces malades (n=13). Ils étaient répartis en 4 femmes et 9 hommes. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 63,62 ans [60–69 ans]. Aucun patient n’avait des antécédents familiaux de MICI. Il s’agissait d’une maladie de Crohn (MC) chez 9 malades, et d’une rectocolite hémorragique (RCH) chez 4 malades. La MC était de localisation iléale (44,4 %) ou colique (55,6 %), et de phénotype sténosant (44,4 %) ou fistulisant (55,6 %). Cinq patients avaient des manifestations anopérinéales. Parmi ceux atteints de RCH, un seul malade avait une atteinte pancolique. Aucun de nos malades n’avait présenté des manifestations extra-intestinales. Près de 23 % de la population étudiée avaient une présentation clinique atypique. La poussée initiale était jugée sévère dans 30,4 % des cas (n=4), et modérée dans le reste des cas. Lors du diagnostic, un seul malade avait un IMC<18kg/m2 ; 61,53 % des patients (n=8) avaient une hypoalbuminémie et 46,15 % (n=6) avaient une CRP élevée. La durée totale du suivi était de 3,69 ans [1–12 ans]. L’évolution de la maladie était le plus souvent favorable avec un nombre moyen de poussées/an, de 0,76±0,31, et un nombre moyen de poussées sévères/an de 0,27±0,31. Aucun patient n’a nécessité le recours à la résection chirurgicale. Un traitement par les anti-TNFα était indiqué dans seulement 15,38 % des cas (n=2).
Conclusion |
Selon notre étude, la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique chez ce groupe de malades, ont le plus souvent un génie évolutif peu sévère, avec un risque moindre de complications, ce qui rejoint les données de la littérature. Ces notions sont très importantes et plaident fortement en faveur d’une approche thérapeutique conservatrice chez les patients atteints d’une MICI d’apparition tardive.
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Vol 43 - N° S1
P. A205 - Giugno 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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