Une succession de granulome annulaire, uvéite et érythème noueux révélant une sarcoïdose - 16/06/22
Riassunto |
Introduction |
Le granulome annulaire (GA) est une affection cutanée d’étiologie inconnue touchant principalement les enfants et les adultes jeunes. La forme localisée, la plus courante, se résout spontanément en 1 à 2 ans tandis que la forme généralisée a une évolution plus chronique, un âge d’apparition plus tardif, une guérison spontanée rare et une réponse plus faible au traitement. L’atteinte oculaire dans le GA est rare. Nous rapportons une association de GA, d’uvéite et d’érythème noueux (EN) chez une femme d’âge moyen.
Observation |
Une femme de 45 ans s’est présentée dans notre service en juin 2020 pour des nodules érythémateux sous-cutanés des jambes. L’histoire de sa maladie a commencé en 2010 avec une uvéite granulomateuse (UG) antérieure et intermédiaire, isolée. Les explorations ont exclu le diagnostic de tuberculose. Un an plus tard, elle présentait une lésion érythémato-papuleuse annulaire avec un centre guéri et une bordure active au niveau du dos de la main gauche. La biopsie a montré une réaction inflammatoire importante du derme faite de granulomes épithélioïdes (GE) centrés par une nécrose fibrinoïde et entourés de cellules épithélioïdes organisées en palissades. Un GA avec pattern palissadique a été retenu. En 2015, elle a été admise pour extension centrifuge de la lésion de la main avec apparition de lésions érythémateuses papuleuses infiltrées aux jambes. Cliniquement, elle n’avait pas de signes respiratoires, d’arthralgies ou d’altération de l’état général. La biologie, y compris un bilan inflammatoire, une électrophorèse des protéines plasmatiques et un bilan phosphocalcique sanguin et urinaire, était normale. Le scanner thoracique n’a pas montré d’adénopathies médiastinales ou d’atteinte parenchymateuse. L’histopathologie des lésions des jambes montrait une dermite granulomateuse sans nécrose caséeuse ni véritables granulomes sarcoïdosiques pouvant cadrer avec un GA (pattern interstitiel). L’examen dermatologique en 2020 retrouvait une extension de la lésion du dos de la main et des nouures nouvellement apparues sur les jambes qui montraient histologiquement un infiltrat inflammatoire léger du derme ; au niveau de l’hypoderme, les septas étaient épaissis, fibrosés et siège d’un infiltrat inflammatoire modéré avec présence de GE. Le diagnostic d’EN était retenu. La présence de GA et d’EN sont des critères rendant la sarcoïdose fortement probable. Le diagnostic de sarcoïdose (Sc) cutanée a été retenu. Le bilan de systématisation de Sc était négatif. La patiente était traitée par des corticoïdes topiques. Les lésions sont restées stables.
Conclusion |
L’association GA et uvéite est décrite dans la littérature. La Sc figure parmi les comorbidités pouvant être associées au GA. Récemment, il a été proposé que le GA puisse agir comme une lésion précurseur de Sc cutanée. Notre patiente a présenté une association d’uvéite et de GA. Elle a présenté secondairement des lésions d’EN faisant penser à une Sc cutanée. Ce diagnostic chez un patient ayant des lésions de GA doit toujours être gardé à l’esprit. La surveillance rapprochée de la patiente s’impose à la recherche d’autres signes de Sc.
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Vol 43 - N° S1
P. A151-A152 - Giugno 2022 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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