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Pronostic à long terme des choriorétinopathies de Birdshot traitées par corticoïdes : étude rétrospective de cohorte - 16/06/22

Doi : 10.1016/j.revmed.2022.03.302 
D. Ferracci 1, , T. Mathis 2, A. Gavoille 3, M. Gerfaud-Valentin 4, L. Kodjikian 5, P. Sève 4
1 Ophtalmologie, hôpital de la Croix-Rousse–HCL, Lyon 
2 Ophtalmologie, hôpital de la Croix-Rousse, Lyon 
3 Service de neurologie a, hôpital Pierre Wertheimer, boulevard Pinel, Bron, France 
4 Médecine interne, hôpital de la Croix-Rousse, Lyon 
5 Ophtalmologie, hôpital de la Croix-Rousse, Lyon 

Auteur correspondant.

Riassunto

Introduction

La choriorétinopathie de type Birdshot (CRB) rend compte de l’ordre de 1 % des uvéites et de 10 % des uvéites du segment postérieur [1]. Il s’agit d’une entité ophtalmologique pure, de nature autoimmune, associée à l’antigène HLA A29 dans 98 à 100 % des cas [2]. Son traitement fait appel à la corticothérapie systémique, aux immunosuppresseurs et plus récemment aux biothérapies. Nous avons précédemment montré à partir d’une série de 14 patients qu’une corticothérapie intraveineuse suivi par un traitement par prednisone permettaient un contrôle de l’inflammation oculaire chez 71 % des patients [3]. Nous rapportons ici le devenir à long terme de patients traités par corticothérapie pour une CRB au sein de notre centre tertiaire pour la prise en charge des uvéites.

Matériels et méthodes

Étude rétrospective de 41 patients atteints de CRB traités initialement par méthylprednisolone intraveineuse, prednisone ou immunosuppresseur. L’âge moyen des patients de la cohorte était de 50,3 ans [26–79], avec une prédominance masculine 21 hommes). La durée moyenne de suivi était de 83,1 mois [23–198]. Nous avons réalisé des tests comparatifs entre le groupe de patient traité initialement par méthylprednisolone (Groupe Bolus, n=28) et le groupe de patients traités par prednisone (Groupe PO, n=11). Les critères de jugements principaux sont l’évolution de l’acuité visuelle (AV), le délai de contrôle de l’inflammation, les rechutes, le recours à un immunosuppresseur.

Résultats

L’AV finale en logMAR est significativement améliorée sous traitement pour l’ensemble des patients (−0,086 IC95 %(−0,126 ; −0,046), p<0,001) et dans les groupes Bolus et PO (p<0,05). Il n’existe pas de différence significative d’amélioration de l’AV entre les groupes Bolus et PO (interaction 0,059 IC95 %(−0,030 ; 0,147), p=0,201). À la fin suivi, l’inflammation oculaire était contrôlée pour 33 des 41 patients (80,5 %). Vingt-huit des 40 (70 %) ont rechuté au moins 1 fois 1 patient n’ayant jamais atteint le contrôle de l’inflammation tout au long de son suivi). 13/28(46,4 %) du groupe bolus ont été exclusivement traités par corticothérapie et 12/13(92,3 %) étaient contrôlés aux dernières nouvelles incluant 3 patients (23 %) sevrés en cortisone. Dans ce groupe de 13 patients, la dose moyenne de prednisone à la fin du suivi était de 3,5mg [0–9]. Six des 11 patients (54,5 %) du groupe PO ont été exclusivement traités par prednisone et 6/6 (100 %) étaient contrôlés à la date de point. Un patient (16,6 %) était sevré en cortisone à la fin du suivi. Parmi ces 6 patients, la dose moyenne de cortisone à la fin du suivi était de 3,6mg [0–10].Le délai nécessaire au contrôle de l’inflammation a été évalué chez 39 patients (les 2 patients du groupe Immunosuppresseur n’ont pas été inclus). Une analyse de survie du temps jusqu’à contrôle a été réalisée, avec un test du log-rank pour l’analyse de la significativité statistique. 11/11 (100 %) des patients du groupe PO ont atteint le contrôle inflammatoire à un moment de leur suivi contre 27/28 dans le groupe Bolus (96,4 %) Hazard ratio (IC 95 %) 0,719 [0,350 ; 1,477] p=0,40. Le taux de rechute annualisé global (analyse menée sur 40 patients) était de 0,320 rechutes/an. Les groupes Bolus et PO présentaient un taux de rechute non significativement différent : 0,343 et 0,281(taux relatif (IC95 %) 1,214 (0,484 ; 3,047) p=0,679). Les motifs d’initiation du traitement immunosuppresseur (20 patients) étaient des rechutes itératives et/ou une corticodépendance à forte dose chez 13 (65 %), un œdème maculaire central (OMC) réfractaire chez 6 patients (30 %) et l’intégration dans un protocole d’étude pour un patient 5 %).La corticodépendance à forte dose et/ou rechutes itératives était le motif de recours aux immunosuppresseurs le plus fréquent dans le groupe Bolus 73,3 % contre 40 % pour le groupe PO) tandis que les OMC réfractaires représentaient l’essentiel des initiations de traitement immunosuppresseurs dans le groupe PO 60 % contre 20 % pour le groupe Bolus). Le recours au traitement immunosuppresseurs ne différait pas significativement entre les groupes Bolus et PO (Odds ratio (IC 95 %) mesurée à 0,73 [0,14 ; 3,65] (p=0,73))

Conclusion

Une stratégie thérapeutique par corticothérapie prolongée seule permet un contrôle de la maladie chez près de la moitié des patients atteints de choriorétinopathies de type Birdshot. Il n’existe pas de différence statistiquement significative entre les patients traités par methylprednisolone et ceux traités par prednisone en termes d’acuité visuelle finale, de délais de contrôle de l’inflammation, de rechute et de recours à un immunosuppresseur.

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