Le processus d'angiogenèse est un mécanisme important dans la tumorigenèse. Un des principaux facteurs impliqués est le facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF) qui induit entre autre une augmentation de la perméabilité cellulaire des vaisseaux sanguins. Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature en langues anglaise et française afin de clarifier son impact sur la survie de patients atteints d'un cancer bronchique à petites cellules (CBPC) ou non à petites cellules (CBNPC). Les études éligibles devaient traiter de l'évaluation de VEGF ou de ses récepteurs dans le cancer pulmonaire et rapporter une comparaison de survie en fonction de l'expression de VEGF et/ou de ses récepteurs. Les résultats de survie ont fait l'objet d'une méta-analyse, après une évaluation méthodologique au moyen d'une échelle numérique spécifique évaluant le design de l'étude, la méthodologie utilisée (y compris les méthodes de laboratoire) et l'analyse des résultats. Parmi les 20 études sélectionnées, 15 identifient l'expression de VEGF en analyse univariée comme facteur statistiquement significatif de mauvais de pronostic et 17 rapportent des données suffisantes pour permettre l'agrégation des résultats de survie, dont 15 consacrées aux cancers bronchiques non à petites cellules (1 549 patients). La médiane du score méthodologique global est de 48,3 % (étendue de 21,8 % à 72,4 %), sans différence significative (p = 0,63) entre les études évaluables et les études non évaluables pour la méta-analyse. La méta-analyse, utilisant le seuil de positivité mentionné par les auteurs pour l'expression du facteur de croissance, montre que VEGF est un facteur pronostique défavorable dans les cancers bronchiques non à petites cellules (HR = 1,48 ; intervalle de confiance à 95 % : 1,27-1,72). Les données sont insuffisantes pour déterminer la valeur pronostique de VEGF dans le cancer bronchique à petites cellules et celle de ses 2 récepteurs, Flt-1 et KDR, avec respectivement 1, 2 et 1 études publiées. En conclusion, l'expression de VEGF chez des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules est un élément de pronostic péjoratif pour la survie.

The process of angiogenesis is an important factor in tumour development. One of the principal factors implicated in this process is vascular endothelial growth factor (VEGF) which induces, among other things, an increase in vascular permeability. We have undertaken a systematic review of the English and French literature in order to clarify its effect on the survival of patients with small cell (SCLC) and non-small cell (NSCLC) lung cancer. To be eligible studies had to deal with the the evaluation of VEGF or its receptors in lung cancer and describe the relationship of their expression to survival. The survival figures were subject to meta-analysis after a methodological evaluation by means of a specific numerical scale evaluating the design of the study, the methodology (including laboratory techniques), and the analysis of results. Among the 20 studies selected 15 identified VEGF expression, using univariate analysis, as a statistically significant indicator of poor prognosis. 17 reported sufficient data to allow aggregation of the survival figures, of which 15 were devoted to NSCLC (1,549 patients). The median overall methodological score was 48.3% (range 21.8-72.4%), without significant difference (p = 0.63) between studies eligible or non-eligible for meta-analysis. The meta-analysis, using the authors' threshold of positivity for VEGF, showed that VEGF is an unfavourable prognostic factor in NSCLC (HR = 1.48; 95% confidence interval 1.27-1.72). The data were insufficient to determine the prognostic value of VEGF in SCLC and that of its two receptors Flt-1 and KDR, with 1, 2 and 1 published studies respectively. In conclusion the expression of VEGF in MSCLC is a factor indicating a poor prognosis.