Dans de nombreux pays la prévalence de la dialyse péritonéale (DP) reste marginale malgré des arguments forts en faveur de son utilisation (technique de domicile, bénéfices cliniques, la DP représente ainsi une option préférentielle pour les sujets jeunes en attente de transplantation rénale ou pour certains [sujets très âgés ou poly-artériels]). Il convient de choisir pour chaque patient la meilleure modalité de traitement en fonction de son profil clinique, psychologique, sociofamilial et de son choix préférentiel lors de l’information pré-dialyse proposée à tous dès le stade 4 de la maladie rénale chronique. Enfin les bénéfices économiques potentiels de cette modalité de traitement pour la sécurité sociale pourraient inciter à son développement. Dans ce contexte, les objectifs du schéma régional d’organisation des soins (SROSS) annoncés déjà dès l’horizon 2010 comportant 15 % des malades dialysés traités par DP n’ont malheureusement pas été atteints depuis. Pourtant bon nombre d’obstacles importants concernant un tel projet thérapeutique avaient été parfaitement cernés. Certains étaient d’ordre cliniques, psychologiques, sociétal, financier ou en rapport avec des réticences du corps médical ou à des défauts organisationnels dans la mise en place de réseaux de soins néphrologiques. Si un certain nombre de ces freins ont été levés, force est de constater que le taux de pénétration de la DP dans le monde, en particulier en Europe et de surcroît en France est désespérément faible (11 % versus 6 % respectivement). Le but de cet article à partir de la littérature est de montrer la place de la DP et les raisons qui expliquent les disparités internationales et au niveau national de la prise en charge de patients en dialyse péritonéale et les applications cliniques principales.

In many countries, the prevalence of peritoneal dialysis (PD) remains marginal despite strong arguments in favor of its use, home technique, clinical benefits [PD thus represents a preferential option for young subjects awaiting renal transplantation or for some (very elderly or poly-arterial)] subjects. For the other patients, the best treatment modality should be chosen for each patient according to his clinical, psychological, socio-familial profile and his preferred choice during the pre-dialysis information offered to all patients from stage 4 of chronic kidney disease. Finally, the potential economic benefits of this treatment modality for social security could encourage its development. In this context, the objectives of the Schéma Régional d’Organisation des Soins (SROSS) announced as early as 2010, which included 15% of dialysis patients treated by PD, have unfortunately not been reached since. However, important obstacles concerning such a therapeutic project had been perfectly identified. Some of them were clinical, psychological, societal, financial or related to the reluctance of the medical profession or to organizational defects in the implementation of nephrological care networks. Although a certain number of these obstacles have been overcome, it must be noted that the penetration rate of PD in the world in particular in Europe and moreover in France is desperately low (11% versus 6%, respectively). The aim of this article, based on the literature, is to show the place of PD, the reasons that explain the international and national disparities in the management of PD patients and the main clinical applications.