Le décret de la réforme du 3^e cycle inscrit la simulation comme méthode possible d’enseignement et d’évaluation du diplôme d’études specialisees de rhumatologie. L’objectif de notre travail était de réaliser un état des lieux national de l’utilisation de la simulation comme moyen de formation et d’évaluation en rhumatologie.

Trente-quatre questionnaires ont été adressés aux chefs de service de rhumatologie de l’ensemble des centres hospitaliers universitaires français.

Vingt réponses ont été obtenues (59 %). L’apprentissage par la simulation est utilisé, sous une forme ou sous une autre, par 13 répondeurs (65 %) pour les étudiants hospitaliers, par 10 répondeurs (50 %) pour les internes et par 6 répondeurs (30 %) en formation continue. Au total, 10/12 répondeurs ont recours à un centre de simulation. La simulation n’est pratiquement pas utilisée pour l’évaluation des étudiants hospitaliers et des internes. Les difficultés de financement pour l’acquisition du matériel et l’absence de disponibilité des enseignants en sont les principales raisons. Pour 8/12 répondeurs, la simulation est intéressante pour l’apprentissage des gestes techniques, et pour 2 d’entre eux pour la relation médecin-patient. Seul 1 répondeur manifeste son absence d’intérêt pour ce mode d’apprentissage.

À ce jour, la simulation est peu utilisée en France pour la formation en rhumatologie des étudiants hospitaliers et des internes, et encore moins pour leur évaluation.