Corrélation entre les anticorps anti-SSA et l’échographie des glandes salivaires : une étude observationnelle multicentrique chez des patients atteints d’une maladie auto-immune - 27/11/21
Riassunto |
Introduction |
Le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) est une maladie auto-immune (MAI) dont le diagnostic repose principalement sur la présence d’un syndrome sec et d’anomalies histologiques à la biopsie des glandes salivaires (BGSA) ou immunologiques (anticorps anti-SSA). L’échographie des glandes salivaires (GS) permet de visualiser certaines anomalies évocatrices de SGS comme l’aspect hétérogène des glandes. Cependant, peu de données existent sur cet examen en dehors du SGS. Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence des anomalies échographies des GS et leurs éventuelles associations avec certains phénotypes cliniques ou biologiques chez des patients avec SGS ou autre MAI.
Patients et méthodes |
Cette étude observationnelle multicentrique a inclus des patients avec un SGS primitif (pSGS) ou secondaire (sSGS), ou autre MAI ainsi que des contrôles sains. L’échographie des GS était réalisée en aveugle des données paracliniques, par le même examinateur dans chaque centre (SO et JG). L’échographie était considérée pathologique lorsque le score de Jousse-Joulin était ≥2. Les anomalies échographiques étaient aussi quantifiées pour chaque glande (score de 0 à 4 et score total de 0 à 16).
Résultats |
Ont été inclus 194 patients, dont 30 avec un pSGS, 39 avec un sSGS, 77 avec une autre MAI et 48 témoins. L’échographie était pathologique chez respectivement 80 %, 67 %, 25 % et 2 % des patients. Au sein des MAI, indépendamment de la maladie sous-jacente, les anomalies échographiques étaient significativement associées à la présence des anti-SSA (OR : 5,26) et d’un SGS (p<0,001). Le score échographique (par glande et total) était significativement plus élevé chez les patients avec des anticorps anti-SSA. Chez les patients avec SGS, une échographie pathologique était associée à la présence d’une hypergammaglobulinémie, d’arthrite, d’anti-SSA, un syndrome sec buccal objectif et un taux de FAN plus haut sans différence sur le score ESSDAI.
Discussion |
Les anomalies échographiques sont fréquentes chez les patients avec SGS mais aussi retrouvées dans une proportion non négligeable chez les patients avec MAI autre que le SGS (25 %). Il s’agit d’une des rares études s’intéressant aux MAI dans leur ensemble et à l’association avec les anticorps anti-SSA indépendamment de la MAI sous-jacente. La corrélation avec le syndrome sec buccal objectif et l’hypergammaglobulinémie chez les patients avec SGS suggère que les patients avec anomalies échographiques pourraient avoir une atteinte glandulaire plus marquée et un profil immunologique plus sévère. Bien que la BGSA ne puisse être remplacée complètement par l’échographie en raison de son rôle pronostique, l’association entre celle-ci et les anomalies échographiques, renforce l’intérêt de l’échographie pour le diagnostic de SGS.
Conclusion |
Les anomalies échographiques sont corrélées à la présence d’anticorps anti-SSA indépendamment de la maladie sous-jacente, et à certaines caractéristiques phénotypiques. Cela suggère que l’échographie peut être utile dans le diagnostic de SGS et que le phénotype de ces patients est probablement influencé par le statut immunologique.
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Vol 88 - N° S1
P. A84 - Dicembre 2021 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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