Facteurs associés à la sévérité de l’infection COVID-19 chez les patients atteints de spondyloarthrite : résultats de la French RMD COVID-19 cohorte - 27/11/21
Riassunto |
Introduction |
Il n’y a pas, à notre connaissance, de publication décrivant précisément la sévérité et l’évolution de l’infection à SARS-CoV-2 dans la spondyloarthrite (SpA). Les données sur la COVID-19 issues des cohortes de patients avec maladies inflammatoires à médiation immunitaire concernent de faibles effectifs de SpA.
Notre objectif était de décrire la sévérité et l’évolution de la COVID-19 dans une large cohorte de patients atteints de SpA (SpA axiale et rhumatisme psoriasique) et d’identifier les facteurs associés aux formes sévères.
Patients et méthodes |
Patients : spondyloarthrites (SpA) de la French RMD COVID-19 cohort (cohorte observationnelle, nationale, multicentrique) avec un diagnostic de COVID-19 (clinique, PCR, scanner ou sérologie). Données collectées : démographiques, type de SpA, comorbidités, traitements, gravité de la COVID-19. La gravité de la COVID-19 a été classée en fonction des soins nécessaires : bénin=soins ambulatoires ; modéré=traitement hospitalier non intensif ; sévère=admission en unité de soins intensifs ou décès ; grave=modéré ou sévère.
Analyses statistiques : des modèles de régression logistique ont été utilisés pour identifier les facteurs associés à ces formes graves. Toutes les variables avec p<0,20 en analyse univariée ont été proposées dans le modèle multivarié. Les variables de traitement (AINS, méthotrexate [MTX], sulfasalazine [SLZ], anti-TNF et anti-IL17) étaient incluses dans les modèles, même si p≥0,20.
Résultats |
Entre mars 2020 et avril 2021, 626 SpA ont déclaré une COVID-19 dont l’évolution avait été bénigne dans 508 cas (81,1 %), modérée dans 93 cas (14,8 %) et sévère dans 25 cas (3,9 %), dont 6 décès.
La cohorte analysée comprenait 349 femmes (55,8 %), âge moyen 49,3±14,1 ans, IMC moyen 27,1±5,4 avec 403 SpA axiale (64,4 %), 187 RPso (29,9 %) et 36 autres SpA, durée de la maladie 11,3±9,8 ans ; 352 (56,2 %) avaient au moins une comorbidité dont l’obésité (23,6 %), l’hypertension artérielle (15,5 %) et le tabagisme (10,4 %) étaient les plus fréquentes. Parmi eux, 104 étaient traités par AINS (16,6 %), 186 par csDMARD dont 156 méthotrexate, et 460 (73,5) % par biomédicaments (379 anti-TNF, 57 anti-IL17 : 57, 15 anti-IL12/23, 9 autres).
Les facteurs indépendamment associés à une COVID-19 grave étaient la corticothérapie (OR=2,83 [IC95 % : 1,41–5,66]) et l’âge (OR=1,07 [1,05–1,09]) alors le genre féminin (OR=0,64 [0,41–0,99]) et les anti-IL17 (OR=0,51 [0,32–0,81]) avaient un caractère protecteur. Un traitement par AINS (OR=0,91 [IC95 % : 0,47–1,77]), par sulfasalazine (OR=6,81 [0,59–77,41]) ou par anti-TNF (OR=0,67 [0,33–1,35]) n’était pas associé à la gravité de l’infection.
Conclusion |
L’évolution de la COVID-19 a été bénigne pour la majorité des patients atteints de SpA (81,1 %). La corticothérapie était associée à des infections plus graves alors que les anti-IL17 avaient un caractère protecteur.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 88 - N° S1
P. A44-A45 - Dicembre 2021 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.