Facteurs influençant le retentissement fonctionnel du pied au cours de l’arthrite juvénile idiopathique - 27/11/21
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Riassunto |
Introduction |
L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) touche l’enfant en période de croissance et de scolarité. Les pieds, étant essentiels pour la démarche et la mobilité, sont fréquemment atteints au cours de ce rhumatisme (60 à 90 %) [1 ]. L’objectif de ce travail était de déterminer les facteurs influençant le retentissement fonctionnel du pied au cours de l’AJI.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude transversale portant sur des patients atteints d’AJI selon les critères ILAR révisés, colligés du service de rhumatologie de l’Institut national Kassab. Les données sociodémographiques et celles relatives à la maladie ont été notée. L’activité de la maladie a été évaluée par le nombre d’articulations douloureuses et tuméfiées, la VS, la CRP et le JADAS-10 (Juvenile Arthritis Disease Activity Score 10). Nous avons utilisé l’échelle Oxford ankle foot questionnaire for children (OxAFQ-C) ; pour évaluer le retentissement fonctionnel de l’atteinte du pied [2]. Ce questionnaire comporte trois dimensions : physique, école et jeux et émotionnel où un score plus élevé représente un meilleur fonctionnement. Nous avons recherché les facteurs associés à une altération de la qualité de vie chez ces patients.
Résultats |
L’étude a porté sur 23 patients. L’âge moyen était de 13 ans±4 [6–18]. Le sex-ratio de 0,42 avec une prédominance féminine. L’ancienneté de la maladie était de 49±40 mois [6–180 mois]. La répartition des différentes formes d’AJI était comme suit : oligoarticulaire (n=7), arthrite en rapport avec une enthésite (n=6), polyarticulaire FR+ (n=1), polyarticulaire FR- (n=3), arthrite psoriasique (n=3), systémique (n=1) et indifférenciée (n=1). Cinq patients (22 %) avaient une douleur à la mobilisation des hanches et quatre patients (17 %) avaient une limitation de l’amplitude. Neuf (39 %) patients avaient une coxite à la radiographie dont six (26 %) avaient une coxite bilatérale. La moyenne de la VS et de la CRP était de 15,33mm±12,4 [0–24] et 8,23mg/L |0,8–93] respectivement. Le score moyen JADAS-10 était de 6,72±6,1 [0–20]. La majorité de nos patients avaient un retentissement fonctionnel minime avec un score supérieur à 50 % dans les différents domaines du questionnaire Oxford. Il n’y avait pas d’association statistiquement significative entre les différents domaines du score Oxford et l’âge de début (p=0,2), les types d’AJI (p>0,05) et la présence d’une coxite (p>0,05). Il n’y avait pas d’association statistiquement significative entre les différents domaines du score Oxford et le nombre d’articulation douloureuses ou tuméfiées (p>0,05) et la VS (p=0,2). Toutefois, la durée de l’AJI était associée à une altération du domaine physique et émotionnel (p=0,02) et (p=0,01) respectivement. De même, une CRP élevée était significativement associée à une altération du domaine émotionnel (p=0,01, r=−0,589). Seule une altération du domaine physique était significativement associée à un JADAS-10 élevé (p=0,01, r=−0,575).
Conclusion |
Notre travail a montré que la durée d’évolution de la maladie ainsi qu’une activité élevée sont associées à un retentissement fonctionnel plus important. Ceci souligne l’intérêt d’un dépistage précoce des atteintes du pied afin de soulager la douleur ressentie par ces enfants et réduire son impact sur la vraie vie.
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Vol 88 - N° S1
P. A301 - Dicembre 2021 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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