Épidémiologie du syndrome de Gougerot-Sjögren : étude de 568 observations au Sénégal - 27/11/21
Riassunto |
Introduction |
L’épidémiologie du SGS est surtout étudiée en Occident. Notre objectif était de déterminer le profil épidémiologique du SGS dans un service de rhumatologie.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective réalisée dans le service de rhumatologie du CHU Aristide Le Dantec de Dakar, sur une période de 8 ans (janvier 2012 et déembre 2020). Les patients étaient suivis en consultation externe ou hospitalisés. Le diagnostic du SGS était établi après confrontation des arguments épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques, en accord avec les critères de classification de 2002. Pour chaque observation, avaient été analysées les données démographiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutives.
Résultats |
Ainsi, avaient été colligées 568 observations (prévalence hospitalière : 6,13 %) ; chez 508 femmes (89 %) et 60 hommes (11 %), d’âge moyen au diagnostic de 47,50 ans (extrêmes : 2 ans–0 ans). Les formes pédiatriques étaient notées chez 19 patients (3,34 %). Les patients originaires du Sénégal étaient de 505 cas (89 %) et ceux des pays limitrophes de 63 cas (11 %). Ils étaient célibataires dans 18 % des cas et mariés dans 82 % des cas, non scolarisés à la langue officielle (le français) dans 36 % des cas et sans profession dans 38 % des cas. Le délai diagnostique était de 7 ans en moyenne. Le mode de début était progressif dans 51 % des cas, brutal dans 14 % et insidieux dans 35 % des cas. Le SGS primitif était noté chez 370 patients (65,15 %), le SGS secondaire chez 143 patients (21,7 %) et celui associé chez 145 patients (2,85 %). Le syndrome sec présent chez tous les patients était dominé par l’atteinte buccale 85 % des cas, suivi par ordre de fréquence décroissante du syndrome sec oculaire : 63 % des cas, digestif : 27 % des cas, cutané : 16,5 %, nasal : 15 %, génital : 13,5 % et trachéo-bronchique : 11,8 % des cas. Les atteintes extra-glandulaires systémiques étaient notées chez 441 patients (77,65 %). Elles étaient dominées par l’atteinte articulaire. L’ESSPRI était inférieur à 5 chez 21 % des cas et supérieur à 5 chez 79 % des cas. L’ESSDAI était faible chez 51 %, modéré chez 30 % et forte chez 19 % des cas. Les facteurs prédictifs de survenue de lymphomes étaient présents chez 8 % des patients. Le traitement associait les larmes artificielles, les sialagogues (1,05 % des cas), les antalgiques (74 %), les traitements de fond classiques (corticoïdes, hydroxychloroquine, sulfasalazine, méthotrexate, azathioprine) : jusqu’à 96 % des cas, biothérapies (0,35 %), infiltrations cortisoniques (42,5 %), traitement physique (4 %). L’évolution fût favorable sauf chez 7 patients décédés (12,3 %). Les décès étaient dus à une embolie pulmonaire (4 cas), un syndrome de Stockes-Adams (1 cas), une infection à COVID19 (1 cas) et une sclérose latérale amyotrophique (1 cas).
Conclusion |
Notre étude indique une fréquence en progression de la maladie dans notre pratique, sans aucun doute en raison de sa meilleure connaissance. Elle est dominée par sa forme primitive (65,15 %), suivie de celle secondaire (21,7 %) et associée (2,85 %). Nos résultats rejoignent globalement ceux de la littérature, notamment occidentale, avec cependant une plus grande fréquence des atteintes systémiques (77,65 %).
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 88 - N° S1
P. A281-A282 - Dicembre 2021 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?