Efficacité et tolérance du dupilumab dans le traitement de la dermatite atopique de l’enfant de moins de 12 ans en vie courante : cohorte rétrospective multicentrique française - 20/11/21
et
Groupe de recherche de la Société Française de Dermatologie Pédiatrique (GR SFDP), Groupe de recherche Eczéma Atopique (GREAT)
Riassunto |
Introduction |
Le dupilumab est la première biothérapie disponible pour le traitement de la dermatite atopique (DA) modérée à sévère de l’enfant âgé de 6 à 11 ans, nécessitant un traitement systémique. Sa prescription en France a été possible par l’intermédiaire d’une ATU depuis août 2020. L’objectif de cette étude était d’évaluer son efficacité et sa tolérance en vie courante à partir des données observationnelles des centres prescripteurs français.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une cohorte rétrospective multicentrique. Les enfants (<12 ans) ayant reçu au moins 1 dose de dupilumab étaient inclus. Le critère de jugement principal d’efficacité était la variation du SCORAD à 3 mois (M3). Les critères secondaires de jugement étaient la variation du score IGA à M3 ; la proportion de patients présentant une amélioration de 50% et 75% des SCORAD (SCORAD50, SCORAD75) à M3 ; et la description des effets indésirables.
Résultats |
80 enfants (âge moyen : 9,6±2,0 ans ; fille, n=46, 57,5%) ont été inclus. À M3, il existait une diminution significative du SCORAD moyen : 21,8±13,8 à M3 vs 54,0±17,8 à J0 ; p<0,0001 ; et de l’IGA : 1,3±0,8 à M3 vs 3,6±0,7 à J0 ; p<0,0001) ; 72,1% et 21,3% avaient atteints les SCORAD50 et 75 à M3, respectivement 39 enfants (68,4%) avaient atteint un IGA à 0-1 à M3. Ont été observés 9 cas (11%) de conjonctivites et 2 (2,5%) de blépharites. La proportion de patients présentant une hyperéosinophilie (>500/mm3) n’était significativement pas plus élevée à M3 (n=40) qu’avant le traitement (n=39), cependant on notait une majoration de l’hyperéosinophilie à plus de 2500/mm3 chez 3 patients à 3 mois. 31 patients ont présenté des poussées de DA sous traitement dont 3 avec une localisation « tête et cou ». 14 (17%) ont signalé des douleurs au site d’injection ; et 5 (6%) ont arrêté le traitement, dont 2 du fait des douleurs et contraintes liées à l’injection.
Discussion |
Cette étude rapporte les premières données en vie courante d’enfants de moins de 12 ans traités par dupilumab. Les limites sont le caractère rétrospectif et le nombre de données manquantes. Les résultats suggèrent une efficacité à M3, superposable aux données des essais chez l’enfant. Les effets indésirables telles que les conjonctivites et l’hyperéosinophilie semblent être identiques à ceux de l’adulte, par contre les poussées « tête et cou » semblent être moins fréquentes chez l’enfant. Les douleurs et contraintes de l’injection peuvent être un motif d’arrêt de traitement plus fréquent à prendre en compte. Ces premières données en vie courante confirment l’efficacité du dupilumab chez l’enfant atteint de DA modérée à sévère avec une bonne tolérance. Cependant, le mode d’administration sous forme injectable peut être un frein à cet âge.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Dermatite atopique, Dupilumab, Dermatopédiatrie
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Vol 1 - N° 8S1
P. A108 - Dicembre 2021 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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