Recours aux hypnotiques au long cours et gain de temps de sommeil perçu par les patients - 19/08/21
Long-term use of hypnotics and patients’ perceptions of sleeping time savings
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Résumé |
Contexte |
Les patients surestiment le temps de sommeil gagné grâce aux hypnotiques, rendant compliqué le sevrage en médecine générale. L’objectif principal était de décrire la population de patients consommateurs d’hypnotiques au long cours et le temps gagné « perçu » par ces patients grâce aux hypnotiques.
Méthode |
Étude épidémiologique descriptive prospective réalisée à la maison de santé de Blériot-Sangatte de novembre 2015 à janvier 2016. Étaient éligibles les patients de tout âge ayant eu au moins deux prescriptions d’hypnotiques au cours des six derniers mois, n’ayant pas de troubles mnésiques ou psychiatriques gênant la compréhension des questions. Les questionnaires ont été remplis par deux médecins généralistes et un remplaçant.
Résultats |
Parmi les 110 patients éligibles, 51 ont consulté sur la période de deux mois ; 50 ont été analysés (un refus) d’âge moyen 71±11,3 ans. Dans 80 % des cas, la primoprescription était effectuée par un médecin généraliste. En moyenne, les patients estimaient dormir 1h22 (écart type : 2h25) sans hypnotique, et 8h03 (écart-type : 1h38) avec le médicament (p<0,05). L’hypnotique était jugé efficace après six mois d’utilisation régulière par 80 % des patients ; 64 % jugeaient cette consommation dangereuse pour la santé. Parmi ces utilisateurs chroniques, 12 % avaient déjà entendu parler de la thérapie cognitivocomportementale.
Conclusion |
Les règles d’hygiène et la physiologie du sommeil restent mal appliquées chez les consommateurs chroniques d’hypnotiques. Il convient d’insister sur la faible efficacité transitoire des hypnotiques, avant de prescrire ou renouveler un hypnotique.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Summary |
Background |
Patients overestimate their sleep duration gained from the use of hypnotics, making withdrawal in general practice more difficult. Our objective was to describe the population of patients consuming hypnotics over the long term and the sleeping time saved “perceived” by these patients using hypnotics.
Methods |
A prospective descriptive epidemiological study was conducted at the Blériot-Sangatte health centre from November 2015 to January 2016. Eligible patients were people of any age who had had at least two prescriptions for hypnotics in the past 6 months, and who did not have any memory or psychiatric disorders liable to interfere with the understanding of the questions. The questionnaires were administered by two general practitioners (GP) and a locum GP.
Results |
Of the 110 eligible patients, 51 consulted over the 2-month period and 50 were included in the analysis (1 refusal), mean age 71±11.3 y. In 80% of cases, the first prescription was issued by a general practitioner. Patients estimated that they slept 1h22 (standard deviation: 2h25) without hypnotics, and 8h03 (standard deviation: 1h38) with the drug (p<.05). Hypnotics were considered effective after 6 months of regular use by 80% of patients; 64% considered this use to be dangerous to health. Among these chronic users, 12% had already heard about cognitive-behavioural therapy.
Conclusion |
Health recommendations and sleep physiology are still poorly applied among chronic hypnotic users. It is important for GPs to emphasize the low, transient efficacy of hypnotics before prescribing or renewing a hypnotic.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Hypnotiques, Sédatifs, Dépendance, Effets secondaires Indésirables des médicaments, Sommeil, Maison de santé, Soins de santé primaires
Keywords : Hypnotics, Sedatives, Dependency, Drug-related side effects and adverse reactions, Sleep, Community health centers, Primary health care
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Vol 21 - N° 124
P. 248-254 - Agosto 2021 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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