Traitement chirurgical d'une rupture isolée du ligament croisé postérieur : résultats d'une série rétrospective multicentrique de 103 patients - 17/04/08
R. Badet [1],
P. Chambat [2],
M. Boussaton [3],
V. Bousquet [4],
V. Chassaing [5],
T. Cucurulo [2],
P. Djian [6],
J.-P. Franceschi [7],
J.-F. Potel [3],
O. Siegrist [8],
A. Sbihi [7],
S. Cerciello [1],
et la Société Française d'Artroscopie
Mostrare le affiliazioniLes auteurs présentent une série rétrospective et multicentrique qui a rigoureusement colligé 103 dossiers de patients porteurs d'une laxité « isolée » du ligament croisé postérieur (LCP). Tous les patients ont été revus cliniquement (avec la même fiche de révision) et radiologiquement avec une mesure de la laxité postérieure (en Télos à 15 kg).
Au terme de cette étude, lorsque la rupture du LCP est isolée (sans atteinte ligamentaire périphérique associée)
- la ligamentoplastie, toutes méthodes chirurgicales confondues, a permis d'améliorer de façon très significative la fonction du genou, le niveau d'activité et le niveau sportif ; toutefois, la fonction postopératoire du genou reste significativement moins bonne qu'avant l'accident ;
- le résultat subjectif est bon, il conditionne la reprise sportive mais il est indépendant du degré de laxité résiduelle ;
- la ligamentoplastie du LCP ne permet pas de contrôler totalement la laxité postérieure ; on peut attendre un gain moyen de 6 mm (50 %) ;
- techniquement, la reconstruction ligamentaire arthroscopique d'un seul faisceau sans renfort synthétique, quel que soit le type de greffon (tendon rotulien, tendon quadricipital ou ischio-jambier), fixé sur le tibia par une double fixation, semble pouvoir être conseillée ;
- fonctionnellement, l'appui immédiat semble pouvoir être donné en préférant une rééducation en décubitus ventral.
Le faible recul moyen de cette série (4 ans) n'a pas permis d'évaluer le bénéfice ou le risque que pouvait avoir une ligamentoplastie du LCP sur l'arthrose.
Purpose of the study |
We present a retrospective multicentric series of carefully selected patients presenting “isolated” laxity of the posterior cruciate ligament.
Material and methods |
The series included 103 patients who were reviewed clinically (with a dedicated review chart) and radiographically with measurement of posterior laxity (Telos 15 kg).
Results |
In these patients with an isolated injury of the PCL (without associated injury of the peripheral ligament)
- ligamentoplasty, all methods considered together, significant improvement was achieved in knee function, level of activity and level of sports activity; postoperative knee function was however below the pre-injury level;
- the subjective outcome was good and conditioned renewed sports activity but was independent of the degree of residual laxity;
- ligamentoplasty of the PCL does not enable total resolution of posterior laxity; a mean gain of 6 mm (50%) can be expected;
- technically, arthroscopic single-strand ligament reconstruction without an artificial tutor and using any type of graft (patellar tendon, quadriceps or hamstring tendon) with a double tibial fixation appears to be the best option;
- functionally, immediate weight bearing appears to be given, preferring rehabilitation in the ventral prone position.
Discussion |
The short follow-up of this series (four years) does not enable an assessment of the risk or benefit of PCL ligamentoplasty for arthrosic knees.
Mots clés :
Ligament croisé postérieur
,
laxité
,
ligamentoplastie
,
greffon
,
arthrose
Keywords: Posterior cruciate ligament , laxity , ligamentoplasty , graft , degenerative joint disease
Mappa
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 91 - N° S8
P. 44-54 - Dicembre 2005 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.