Qualité de vie des lupiques au cours de la pandémie liée au Sars Cov2 : facteurs influents - 11/06/21
Riassunto |
Introduction |
Le lupus érythémateux systémique (LES) est une pathologie chronique caractérisée par un polymorphisme clinique susceptible d’altérer la qualité de vie (QDV) des patients. Cette QDV pourrait être encore plus influencée pendant la pandémie liée au Sars cov2. L’objectif de notre étude était d’évaluer la QDV, pendant la pandémie liée au Sars Cov2, des patients suivis pour un LES et d’identifier les facteurs sociodémographiques et cliniques qui l’influençaient.
Patients et méthodes |
Étude transversale, descriptive et comparative incluant les patients suivis pour un LES durant la période allant de janvier 2010 à décembre 2020. Le diagnostic de LES a été retenu selon les critères de classification de l’ACR/EULAR 2019. Chaque patient a répondu au questionnaire générique évaluant la QDV : Short Form Health Survey : SF-36 via un entretien face to face ou téléphonique. Le recueil des données cliniques a été complété à partir des dossiers médicaux.
Résultats |
Dix-sept patients ont été inclus. L’âge moyen au moment de l’entretien était de 39,06 ans (20 et 63). Le genre ratio (H/F) était de 0,06. Une patiente a développé une infection au virus Sars Cov2, de forme mineure, confirmée par réaction de polymérisation en chaîne. Le SF36 moyen était de 47,67 (22,89–47,89). Les moyennes et extrêmes des différents domaines du SF-36 étaient les suivantes : activité physique (61,47) (25–100), limitations liées à la santé physique (25,00) (0–100), douleur physique (62,794) (0–100), santé générale (47,65) (10–90), vitalité (38,53) (10–75), bien–être social (49,118) (0–87,5), limitations liées à la santé mentale (34,965) (0–100), santé mentale (41,94) (0–110). Le composant physique moyen était de 49,22 (25–93,75). Le composant mental moyen était de 41,13 (13,37–65,20). Ni le genre ni l’âge au moment de l’entretien n’influençaient la QDV de nos patients. Parmi les conditions socio-économiques étudiées, le faible revenu mensuel influençait positivement l’activité physique (p=0,03). Les lupiques célibataires avaient une moindre douleur physique (p=0,035) et des limitations liées à la santé mentale moins importantes (p=0,019). L’impression personnelle du degré d’activité de la maladie était négativement corrélée au SF-36 (r=−0,539 ; p=0,026). Concernant les atteintes systémiques cumulées, seule l’atteinte cutanée influençait négativement le domaine de la santé mentale (p=0,038). Le domaine de la douleur physique était plus altéré chez les patients traités par corticothérapie au long cours (p=0,036). Le reste des traitements prescrits au moment de l’entretien n’influençaient pas la QDV de nos sujets lupiques. L’infection par le Sars Cov2 n’influençait pas la QDV de nos patients.
Conclusion |
Le composant mental était plus altéré que le composant physique chez nos patients lupiques. Ceci pourrait être expliqué par les effets psychologiques négatifs de la pandémie liée au Sars Cov2. L’atteinte cutanée altérait la santé mentale, domaine du composant mental du SF-36. Ce résultat plaiderait en faveur des effets néfastes, sur l’image de soi, des lésions cutanées. L’absence d’influence de l’infection par le Sars Cov2 sur la QDV de nos patients pourrait être biaisée par le faible effectif de l’échantillon.
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Vol 42 - N° S1
P. A110 - Giugno 2021 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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