Déterminer le degré d’inhibition de l’acétylcholinestérase et les facteurs de risque de la baisse d’activité enzymatique chez les travailleurs exposés et proposer des mesures préventives d’une intoxication aux pesticides organophosphorés en milieu agricole.

Il s’agit d’une étude prospective longitudinale menée chez 200 travailleurs du domaine agricole de Séfa au Sénégal de juin à décembre 2015. Les instruments d’étude étaient un questionnaire (caractéristiques sociodémographiques et professionnelles) et le dosage de l’activité enzymatique de l’acétylcholinestérase érythrocytaire avant et après exposition. L’analyse de données était effectuée par le logiciel EPI Info et le test d’indépendance de Khi².

Notre population d’étude était de 200 agriculteurs, le sexe ratio de 5,25 (21 hommes versus 4 femmes) et l’âge moyen était de 44 ans. La fréquence moyenne d’exposition aux pesticides organophosphorés était de 4 contacts/mois et la durée moyenne d’exposition de 2,6heures/mois. Le degré moyen d’inhibition de l’acétylcholinestérase érythrocytaire après exposition était de 14,70 % (extrémités de 0 et 72,27 %). L’étude analytique avait permis d’établir une corrélation statistiquement significative entre le degré d’inhibition, le niveau d’étude, l’indice de masse corporelle, l’absence de formation sur les pesticides et le mauvais comportement des travailleurs pendant et après l’utilisation des pesticides organophosphorés.

Notre analyse montre un degré moyen d’inhibition de 14,70 %. Les causes majeures de cette baisse de l’activité enzymatique de l’acétylcholinestérase restent le manque de formation et le mauvais comportement des travailleurs pendant et après exposition aux pesticides. Un cadre législatif et institutionnel pour l’utilisation des pesticides en milieu agricole devient une mesure urgente.

Determine the level of exposure to organophosphorus pesticides and the factors associated with the decline in enzyme activity in exposed workers so as to commend measures that prevent chemical risk in agricultural areas.

This is a prospective longitudinal study carried out among 200 workers of the agricultural domain of Sefa in Senegal from June to December 2015. Instruments used comprised a questionnaire (sociodemographic and professional characteristics) and a determination of the enzymatic activity of acetylcholinesterase prior and after exposure. EPI Info software and Khi² independence test were used to analyse data.

The study sampling focused on 200 farmers with a sex ratio of 5.25 (21 men versus 4 women) and the average age was 44 years old. The average frequency of exposure to organophosphorus pesticides was 4 contacts per month and the average duration of exposure was 2.6hours per month. The mean degree of inhibition of erythrocyte acetylcholinesterase after exposure was 14.70% (0 and 72.27% ends). The analytical study revealed a statistically significant correlation between the degree of inhibition, the level of education, the body mass index, the lack of training on pesticides, and workers’ poor behaviour during and after the use of organophosphorus pesticides.

The analysis shows 14.70% as an average degree of inhibition. The major causes of this decline in enzymatic acetylcholinesterase activity are related to workers’ lack of training and poor behaviour during and after exposure to pesticides. A legislative and institutional framework for the use of pesticides in agriculture becomes an urgent measure.