Étude rétrospective monocentrique visant à mettre en évidence une valeur seuil significativement différente de cryoglobulinémie entre les patients présentant des symptômes cliniques liés à la cryoglobulinémie et ceux chez qui elle est asymptomatique - 19/12/20
Riassunto |
Introduction |
Les cryoglobulines (CG) sont des immunoglobulines sériques ayant la faculté de précipiter à une température inférieure à 37°C. Leur présence est associée à diverses pathologies: infectieuses, auto-immunes et hématologiques. Les CG peuvent être symptomatiques. La recherche de CG nécessite des mesures strictes de prélèvement, de conditionnement, plusieurs étapes d’analyse et un résultat rendu tardivement. Le dosage de CG peut être réalisé par plusieurs méthodes avec une précision croissante. Dans notre établissement, le seuil de rendu positif a été fixé arbitrairement à 20mg/l mais une augmentation de ce seuil est envisagée pour réduire le nombre d’immunofixations réalisées pour les prélevements positifs. L’objectif de ce travail est d’évaluer les implications de la modification du seuil de positivité en décrivant une cohorte de patients avec CG positives, et de comparer les dosages de CG chez les patients considérés symptomatiques versus patients asymptomatiques.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective unicentrique de l’ensemble des dossiers des patients avec CG positives dosées dans notre hôpital entre mai 2015 et avril 2019. Un dosage de CG positif permettait l’inclusion dans notre étude. Nous avons recueilli les données cliniques, biologiques, radiologiques, anatomopathologiques et thérapeutiques. Les services prescripteurs ont été recueillis. Le caractère symptomatique de la CG était déterminé par le praticien en charge du patient aumoment du dosage.
Résultats |
Nous avons inclus 166 patients, avec un taux moyen de CG de 124mg/l. 90 femmes (54 %) et 76 hommes (46 %), dont l’âge moyen au diagnostic est de 64 ans. Seize patients présentaient une CG type 1 (10 %), 77 une CG de type 2 (46 %), et 63 une CG de type 3 (38 %), 10 CG étaient non-typées (6 %). Pour 3 dosages de CG positifs, aucune donnée clinique n’était disponible, ces prélèvements étaient issus d’un autre établissement, ces dossiers n’ont pas été retenus pour les analyses. Les diagnostics étiologiques étaient pour 23 % auto-immuns (14 polyarthrites rhumatoïdes, 7 Gougerot-Sjögren, 4 lupus, 4 vascularites à IgA); 23 % infectieux (23 liés au VHC, 5 bactériémies à Staphylocoque); 22 % hématologiques (24 lymphomes, 9 gammapathies monoclonales). Les principales manifestations cliniques étaient des manifestations cutanées (54 %) dont un purpura (18 %) et un syndrome de Raynaud (13 %), des arthralgies (16 %) et une asthénie (26 %). Trente et une biopsies cutanées et 7 biopsies rénales étaient réalisées. La majorité des dosages étaient prescrits par des internistes (53 %), des dermatologues (10 %), des gastrohépatologues (7 %) et des rhumatologues(7 %). Parmi les 163 patients, 30 avaient une CG considérée symptomatique (groupe 1) contre 133 non symptomatique (groupe 2). La répartition homme/femme, l’âge et la répartition des types de CG étaient équivalentes selon les groupes. Les patients du groupe 1 présentaient significativement plus d’atteintes cutanées (77 % vs 31 %), de purpura (46 % vs 11 %), de syndrome de Raynaud (26 % vs 10 %), de vascularites leucocytoclasiques à l’histologie (83 % vs 21 %) mais pas de différence significative sur l’asthénie (23 % vs 27 %), les arthrites (16 % vs 16 %), la fièvre (3 % vs 12 %), ni de différence d’antécédents d’infection au VHC (13 % vs 13 %). Les principaux diagnostics retenus au sein du groupe 1 étaient: une infection au VHC (13 %), un Lymphome B non Hodgkiniens (13 %), une maladie de Waldenström (10 %) et dans le groupe 2: une infection au VHC (13 %), une polyarthrite rhumatoïde (9 %), une gammapathie monoclonale (7 %). Le taux deCG essentielle était équivalent dans les deux groupes (27 % vs 28 %). Le taux moyen de CG dans le groupe 1 était de 319mg/L et de 82mg/L dans le groupe 2 (p=0,106). Le seuil de rendu positif de CG à 20mg/L actuellement utilisé a dans notre effectif une spécificité de 3 % et une sensibilité de 100 %. Un seuil de 50mg/L aurait une sensibilité de 50 % et une spécificité de 65,4 %. En cas de seuil à 50mg/l, 14 patients (46,6 % des patients) ayant une CG symptomatique auraient eu un résultat rendu négatif.
Discussion |
Saisir le texte.
Conclusion |
Dans les limites de notre effectif et de notre méthodologie, cette étude permet d’évaluer l’impact d’une modification du seuil de positivité du dosage des cryoglobulinémie. La détermination d’un seuil de positivité reste difficile à établir. Il parait préférable de maintenir le seuil bas afin de ne pas méconnaitre des patients symptomatiques avec un faible taux de CG.
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Vol 41 - N° S
P. A25-A26 - Dicembre 2020 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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