La relation maxillo-mandibulaire est une étape clé du traitement de l'édenté total. Les difficultés techniques les plus importantes de ce type de traitement sont plus souvent liées aux problèmes de repositionnement mandibulaire qu'aux manques de tissus d'appui. Pour limiter les risques d'erreur, il est donc souhaitable d'utiliser une technique simple mais bien maîtrisée par l'opérateur, pour guider la mandibule. La rétention de la maquette maxillaire, la qualité d'adaptation des maquettes, mais aussi la nature des matériaux qui la composent ont un rôle prépondérant dans la fiabilité de l'enregistrement. En effet, la reproductibilité de l'enregistrement de la position de référence est l'une des conditions indispensables de cette étape. Tout débute, après le transfert du modèle maxillaire sur l'articulateur, par la détermination de la dimension verticale d'occlusion (DVO), qui constitue la composante verticale du rapport maxillo-mandibulaire. La mandibule doit être placée puis enregistrée dans une position dite de « relation centrée » dont la description varie selon les auteurs, mais qui constitue sa position de référence, physiologique et reproductible. Les contrôles a posteriori doivent être répétés autant que nécessaire, lors de la même séance ou aux séances suivantes, y compris après la polymérisation des prothèses. Il est également important de veiller à ce qu'aucune erreur n'intervienne lors du transfert du modèle mandibulaire sur l'articulateur. L'aide de l'ordinateur pour la réalisation et la confection des prothèses complètes n'apporte pas d'aide directe à la réalisation de cette étape mais elle permet de vérifier a posteriori, dans des conditions proches de la prothèse finale, la qualité de l'enregistrement. En cela, elle constitue un atout appréciable pour la réussite du traitement final.