Intérêt des stylos auto-injectables dans la biothérapie, la parole aux patients ? - 30/11/20
Riassunto |
Introduction |
L’adhérence au traitement est un enjeu majeur pour la prise en charge des rhumatismes inflammatoires chroniques. Il a été démontré qu’être autonome et acteur de son traitement augmentait leur adhérence et leur observance ainsi que leur qualité de vie [1 ]. L’utilisation de biothérapie en stylo auto injectable est un moyen d’autonomiser et d’impliquer les patients dans leur traitement. Nous avons interrogé une cohorte de 143 patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques, sur l’utilisation des stylos auto-injectables disponibles et recueillir les caractéristiques les plus appréciées selon le type de rhumatisme.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude monocentrique au CHU auprès de 143 patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques de l’hôpital de jour de rhumatologie interrogés par le biais d’un questionnaire entre mars et juillet 2020. L’ensemble des stylos auto-injectables actuellement disponibles ont été présentés aux patients. Seul les modes de fonctionnement des dispositifs étaient présentés sans différencier les types de biothérapie ainsi que la fréquence des injections. Les caractéristiques des patients ont été recueillies ainsi que leurs commentaires sur chaque dispositif.
Résultats |
La population étudiée comprenait 48,9 % femmes pour 51,1 % d’hommes avec un âge moyen de 55 ans (±14) ; 28,6 % ont fait des études supérieures, 34,9 % avaient un niveau scolaire inférieur au baccalauréat. Il s’agissait essentiellement de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (77/143). Les autres rhumatismes étudiés étaient des spondylarthrites (48/143), des arthrites juvéniles idiopathiques (4/143), des rhumatismes psoriasiques (14/143) et un rhumatisme inclassé. Le double clic en début et fin d’injection (64 %) et l’absence de bouton déclencheur (58 %) sont ressortis comme préférence pour la majorité des patients. Le double clic a été préféré chez 68,7 % des patients avec spondyloarthrites, qui ont bien signalé leurs difficultés à la vérification de la fin d’injection en cas de raideur du rachis cervical. La population de polyarthrites rhumatoïdes, plus âgée et malentendante, préférait la vérification visuelle par la jauge d’injection plutôt que le double clic (56,5 %). Ces derniers ont préféré les stylos de grande taille (48/77), du fait de l’atteinte des mains due au rhumatisme et ont cité comme un frein à leur traitement dans 90,4 % des cas la présence d’un bouton déclencheur. Le bouton déclencheur n’a été apprécié que dans le groupe des AJI, jugé comme un élément de sécurité. Les remarques des patientes étaient très variées, allant du caractère recyclable des stylos plutôt chez les patients jeunes atteints d’AJI, à la dureté du bouton déclencheur pour les patients déformés atteints de polyarthrites rhumatoïdes ou rhumatismes psoriasiques.
Conclusion |
La recherche sur les biothérapies en stylos auto-injectables se focalise sur l’amélioration de l’adhérence au traitement des patients. Cette étude a montré qu’il est important de prendre en compte le type de population de rhumatisme inflammatoire chronique dans le choix des biothérapies proposées en stylo auto-injectables. Avec l’augmentation du nombre et du type de dispositifs auto-injectables, par le biais de la survenue des biosimilaires, les patients peuvent avoir une prise en charge plus personnalisée.
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Vol 87 - N° S1
P. A263-A264 - Dicembre 2020 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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