Spondylodiscites infectieuses - expérience d’un service de rhumatologie : une série de 71 cas - 30/11/20
Riassunto |
Introduction |
Les spondylodiscites infectieuses (SI) restent encore fréquentes en Tunisie. Le principal problème de cette infection réside dans la difficulté de la diagnostiquer précocement malgré l’amélioration des techniques d’imagerie. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques et paracliniques ainsi que le profil étiologique des spondylodiscites infectieuses.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective colligeant 71 cas de SI diagnostiquées dans un service de rhumatologie sur une période de 25 ans (1995–2020).
Résultats |
Ils s’agissaient de 40 hommes et 31 femmes. L’âge moyen était de 50,7 ans (18–83). Le délai moyen de diagnostic était de 4 mois. Les symptômes cliniques étaient dominés par les rachialgies inflammatoires (99 % des cas) puis les signes généraux (82 %) et les radiculalgies (57 %). Un déficit neurologique était présent chez 6 patients. Un syndrome inflammatoire biologique était retrouvé dans 78,7 % des cas. Les radiographies standards étaient pathologiques dans 84,8 % des cas alors que l’imagerie par résonance magnétique montrait des lésions de SI dans tous les cas. La localisation était lombaire chez 52 patients (73,2 %) et multifocale chez 10 patients (14 %). La tuberculose était l’étiologie la plus fréquente (33 patients, 46,5 %) avec une confirmation histologique et/ou bactériologique chez 23 patients. La SI était à germe pyogène chez 17 patients (24 %) avec un Staphylococcus aureus isolé dans 53,3 % des cas. L’origine était brucellienne dans 8 cas (11,2 %) confirmée par une sérologie de Wright positive (>100 UI). Tous les patients ont reçu une antibiothérapie adaptée (durée moyenne : 9 mois) avec immobilisation rachidienne. Une intervention chirurgicale était indiquée chez 3 patients porteurs de complications neurologiques. Deux patients ont développé des complications infectieuses immédiates (septicémie, état de choc septique, endocardite infectieuse). Deux patients ont gardé des séquelles neurologiques. L’évolution était favorable pour le reste des patients.
Conclusion |
La tuberculose représente la principale cause de SI en Tunisie. Le délai de diagnostic reste encore long. Une prise en charge précoce et adaptée permet de prévenir les complications et les séquelles de cette pathologie.
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Vol 87 - N° S1
P. A217 - Dicembre 2020 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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