Météo et rhumatismes inflammatoires chroniques : que ressentent nos patients ? - 30/11/20
Riassunto |
Introduction |
La proportion de patients rapportant une influence de la météorologie sur leur rhumatisme varie selon les études de 20 à 60 %. En effet, les différentes études cliniques sur le sujet objectivent des résultats discordants. Une des raisons est l’hétérogénéité méthodologique de ces études par faible effectif et mélange des pathologies. L’objectif de ce travail était d’étudier, sur un plus large effectif de patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique (RIC), les croyances de l’impact de la météorologie sur leur maladie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude monocentrique observationnelle transversale, incluant des patients suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique. Les données ont été recueillies en consultation ou hôpital de jour par un auto-questionnaire comportant des questions fermées sur le déclenchement et les poussées de leur RIC. Les variables qualitatives ont été analysées par un test du χ2 ou le test exact de Fisher en fonction des conditions de validité des tests.
Résultats |
Parmi les 258 patients inclus, 156 étaient des hommes ; l’âge moyen était de 53±15 ans. Les RIC étaient une polyarthrite rhumatoïde (n=136 ; 53 %), une spondylarthrite ankylosante (n=78 ; 30 %), un rhumatisme psoriasique (n=31 ; 12 %) ou une arthrite juvénile idiopathique (n=13 ; 5 %). Le déclenchement du RIC était en lien avec la météorologie pour 31 % des patients (n=80). Il s’agissait de la pluie (n=67 ; 26 %), du froid (n=39 ; 15 %) et de la chaleur (n=16 ; 6 %). Le déclenchement des poussées de RIC était en lien avec la météorologie pour 62 % des patients (n=161) : il s’agissait de la pluie (n=127 ; 49 %), du froid (n=80 ; 31 %) et de la chaleur (n=43 ; 17 %). Pour 39 % des patients (n=100), les saisons influençaient les poussées de leur rhumatisme inflammatoire chronique : l’hiver et l’automne étaient cités respectivement dans 27 % et 22 % des cas. Aucune différence statistique n’a été mise en évidence, entre les PR et les SpA, concernant le nombre de patients météo-sensibles (déclenchement de la maladie [p=0,82] ou des poussées [p=0,61]).
Conclusion |
Dans notre cohorte, la moitié des patients atteints de RIC semblait météo-sensible et rapportait un impact de la météorologie sur leur douleur et le déclenchement de leur RIC. Les principales variables climatiques responsables étaient l’humidité et le froid. Détecter ces patients pourrait permettre de proposer une prise en charge optimale avec notamment des conseils concernant leur mode de vie.
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Vol 87 - N° S1
P. A203 - Dicembre 2020 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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