Facteurs pronostiques d’une bonne réponse thérapeutique à 6 mois de l’introduction de biothérapies intraveineuses chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde - 30/11/20
Riassunto |
Introduction |
Les biothérapies, recommandées par les sociétés savantes en seconde intention en cas d’échec du traitement conventionnel (csDMARDS), ont révolutionné depuis une vingtaine d’année la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde, améliorant le pronostic vital et fonctionnel. Cependant, malgré un large arsenal thérapeutique, il persiste une proportion significative de patients (environ 30 %) qui ne réponde pas au traitement.
Objectifs |
Identifier des facteurs biologiques et d’imagerie (radiographie, échographie) prédictifs de bonne réponse thérapeutique aux biothérapies afin de cibler plus efficacement les patients à risque d’échec thérapeutique et limiter les risques d’effets indésirables induits (infections, cancers induits, hémato toxicité).
Patients et méthodes |
De 2008 à 2017, les patients remplissant les critères diagnostiques de polyarthrite rhumatoïde et démarrant une biothérapie intraveineuse (rituximab, abatacept, infliximab, tocilizumab) ont été sélectionnés. Était inclus les patients avec une maladie active (DAS28>3.2) et des données immunologiques (ACPA, FR) et d’imagerie (radiographiques et échographiques) disponibles. À six mois, la bonne réponse clinique était définie par un DAS28<3.2 et/ou une diminution du DAS28>1.2 et la rémission clinique par un DAS28<2.6.
Résultats |
Cent cinquante-cinq patients ont été inclus. Le DAS28 médian était de 5,3 (4,3–6,0), la médiane de biothérapies IV antérieures de 2,0 (1,0–3,0), la durée d’évolution était de 11,5 années, le score radiographique médian d’érosion (SHS) de 36,5 (11,0–79,0). Parmi les patients, 85,2 % étaient ACPA+ et 74,5 % FR+. À 6 mois, 87 (56,1 %) et 33 (21,3 %) patients étaient respectivement en bonne réponse clinique et rémission. En analyse multivariée, le statut FR+ et le nombre échographique de synovite en mode B étaient associées à une meilleure réponse clinique à 6 mois avec un odds ratio de 5,1 (IC95 % : 1,8–14,4) et 1,2 (IC95 % : 1,1–1,4) respectivement. Seul le nombre échographique de synovite en mode DP était associé avec une rémission clinique à 6 mois avec un odds ratio de 1,1 (IC95 % : 1,01–1,30).
Discussion |
Le statut FR+ s’impose comme un facteur prédictif de premier plan. Sa positivité confère 5 fois plus de chance d’être répondeur au traitement biologique, au contraire du statut ACPA, de l’inflammation initiale évaluée par la CRP ou des facteurs cliniques (DAS28, durée d’évolution de la maladie, âge, sexe, nombre de biothérapie antérieure).
Au niveau échographique, si le lien entre décroissance de l’inflammation échographique sous traitement est connu pour être associé à une meilleure réponse thérapeutique clinique à 6 mois, nous avons également montré que le nombre initial de synovite en mode B ou en mode DP est un facteur prédictif indépendant de réponse.
Pour autant, notre manque de puissance a limité une évaluation individuelle pour chaque biologique IV et cette étude ne saurait s’appliquer pour des biologiques par voie sous-cutanée ou pour les csDMARDS. De plus, une majorité présentait des polyarthrites anciennes en seconde ligne de biologique, ne permettant pas une extrapolation pour des polyarthrites récentes.
Conclusion |
Le statut FR et le nombre initial de synovites (en mode B et DP) en échographie sont prédictifs à 6 mois d’une meilleure réponse thérapeutique aux biologiques IV chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.
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Vol 87 - N° S1
P. A143 - Dicembre 2020 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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