Association du taux de gammaglutamyl transférase avec les comorbidités dans la polyarthrite rhumatoïde - 30/11/20
Riassunto |
Introduction |
Les gammaglutamyl transférase (GGT) sont des enzymes hépatiques avec des propriétés pro-inflammatoires et osseuses rapportées. Dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), les GGT peuvent être spontanément élevés en dehors d’une pathologie hépatique associée. L’objectif de cette étude était d’étudier l’association entre le taux de GGT et les comorbidités dans la PR.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude transversale sur des patients suivis avec une PR établie. Nous avons recensé les différentes comorbidités présentes actuellement chez ces patients (l’obésité, les événements cardiovasculaires (accident cardiovasculaire cérébral et cardiopathie ischémique), cancer, hypertension, diabète, insuffisance rénale chronique, l’ostéoporose et les fractures vertébrales). Nous avons considéré les patients avec atteinte hépatique infectieuse, auto-immune et stéatosique comme porteurs d’hépatopathie. Les caractéristiques démographiques des patients et ceux de la PR ont été saisis. Le taux de GGT réalisé dans le cadre du bilan d’initiation des traitements antirhumatismaux a été noté. Le taux des GGT était considéré comme normal s’il était inférieur à 1,07μkat/L chez les hommes et à 0,6μkat/L chez les femmes. L’analyse descriptive et régressions ont été réalisés par le logiciel SPSS.20.
Résultats |
Nous avons inclus 186 patients dans cette étude. Leur moyenne d’âge était de 55,59±12,11 ans. Les PR avec une hépatopathie associée représentaient 29 % des cas. Nous avons observé un taux de GGT élevé initialement chez 19,4 % des patients. Chez les PR avec hépatopathie, les GGT élevés étaient associés à la présence de diabète (p=0,04 ; OR=4,86 [1,07–21,84]), de dyslipidémie (p=0,047 ; OR=9,66 [1,03–90,14]) et des fractures vertébrales (p=0,025 ; OR=7 [1,27–38,57]). L’association des GGT élevés avec les fractures vertébrales persistait après ajustement sur l’âge et la durée de rémission de la PR sous traitement (p=0,028 ; OR=7,79 [1,25–48,7]). Cependant, chez les patients sans hépatopathie, l’augmentation des GGT n’était associée à aucune des comorbidités.
Conclusion |
Les GGT élevés étaient associés à la présence de diabète, de dyslipidémie et de fractures vertébrales chez nos patients avec polyarthrite rhumatoïde. Cette association était exclusivement liée à la présence d’une hépatopathie sous-jacente.
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Vol 87 - N° S1
P. A135-A136 - Dicembre 2020 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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