Explorer la souffrance psychologique des parents des enfants atteints de diabète en dressant leur profil anxio-dépressif.

Nous avons mené une étude transversale auprès de 40parents, accompagnant leurs enfants atteints de diabète, à leurs rendez-vous à la consultation de pédiatrie et au service pédiatrie de Gabès. Nous avons utilisé une fiche préétablie contenant les données sociodémographiques des enfants et des parents et les données concernant la maladie, l’échelle de détresse parentale et l’échelle de dépression et d’anxiété(échelle HAD).

Les parents étaient des adultes jeunes(38 ans en moyenne), mariés (100 %) avec un niveau d’étude universitaire dans 37,5 % des cas. Parmi les parents enquêtés, 10 % avaient un abus d’alcool et 30 % étaient tabagiques. Dans 55 % des cas, le diabète a été découvert chez l’enfant avant l’âge de 5 ans. Parmi les enfants inclus, 70 % souffraient de difficultés psychologiques, 30 % avaient des difficultés scolaires et 20 % avaient des difficultés relationnelles. À l’analyse des scores de l’échelle(HAD), 52 % des parents avaient une symptomatologie anxieuse certaine et 37,5 % avaient une dépression.

Le diabète de type1, une maladie chronique, implique que l’aide des parents sera prolongée, ce qui peut conduire à un large éventail de risques pour leur santé y compris des risques psychologiques avec des émotions dont la chronicité pourrait se révéler dangereuse. On y retrouve le stress, la culpabilité, la peur de perdre le contrôle, l’impuissance, le manque de confiance en soi, la frustration, le renoncement à la vie personnelle, l’anxiété, la peur et la dépression.