Rhumatismes à apatite - 03/08/20
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Résumé |
Le phénomène de calcification tissulaire est physiologique dans les os, mais est pathologique dans les autres tissus. Le rhumatisme à apatite (RhAP) est caractérisé par des dépôts de microcristaux d'apatite dans les tissus tant périarticulaires (la capsule, les ligaments et les tendons) qu'intra-articulaires (cartilage hyalin et fibrocartilage, synoviale). Cliniquement, le RhAP est à l'origine de poussées douloureuses très aiguës pour les localisations périarticulaires, alors qu'en intra-articulaire, elles sont moins fréquentes, moins reconnues, pouvant se manifester soit par une arthrite aiguë, soit par une arthropathie dégénérative chronique. Les deux entités de ce rhumatisme, périarticulaire et articulaire, affectent le plus souvent l'épaule, mais bien d'autres sites peuvent être atteints. Les dépôts peuvent être idiopathiques ou apparaître dans des contextes particuliers, tels qu'une insuffisance rénale chronique hémodialysée, un diabète ou des désordres hormonaux. Des facteurs génétiques semblent être impliqués. Des problèmes pathologiques peuvent être engendrés par l'utilisation des apatites dans la pose des prothèses (nous ne ferons que les citer, cette entité n'étant pas à proprement parlé un RhAP). Des signes radiologiques peuvent orienter le diagnostic, en particulier dans des sites inhabituels, en association à un test de dépistage rapide reposant sur la coloration au rouge d'alizarine, non spécifique. L'identification certaine des cristaux d'apatite repose sur des techniques de microscopie électronique ou de diffraction aux rayons X, peu accessibles en pratique courante. D'autres techniques sont en voie de développement (spectroscopie infrarouge transformée de Fourier [FTIR], spectroscopie Raman, microscopie à force atomique). Il n'existe pas de traitement étiologique du RhAP, mais le traitement symptomatique des poussées aiguës périarticulaires associe à des degrés divers les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les antalgiques, les infiltrations de corticoïdes, la ponction-aspiration-lavage. De nouveaux traitements ont toutefois été proposés, à confirmer. Dans les formes à localisations multiples, le produit phosphocalcique doit être diminué, ce qui peut se faire dans la calcinose tumorale des hémodialysés, par un produit Ca × P < 70, sachant qu'il n'existe pas de traitement optimal. Les arthropathies sévères nécessitent le recours à la chirurgie, alors le plus souvent prothétique.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots-clés : Apatite, Rhumatisme microcristallin, Calcification
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