Le botulisme est une maladie devenue rare, mais reste grave et fatale. Celle-ci est due à une toxine secrétée par le Clostridium botulinum, qui est à l’origine de plusieurs formes naturelles et accidentalles de botulisme : alimentaire, intestinale ou infantile, sur plaies… Cette toxine botulinique est neurotoxique de par son pouvoir anticholinergique et est à l’origine d’une symptomatologie aussi riche que grave, mêlant des signes neurologiques avec atteinte respiratoire et trouble de la déglutition, des signes de toxi-infection alimentaire dans un contexte apyrétique et des signes végétatifs tels que la sécheresse des muqueuses. En l’absence de présomption clinique forte, le diagnostic clinique peut être problématique, notamment devant les limites du sérodiagnostic qui reste négatif dans près de la moitié des cas. Nous rapportons l’observation d’un cas d’intoxication alimentaire à Clostridium botulinum, où les éléments anamnestiques et cliniques ont fait penser au diagnostic.

Botulism has become a rare disease but remains serious and fatal. It is due to a toxin secreted by Clostridium botulinum, which is at the origin of several forms of natural and accidental botulism: foodborne illness, intestinal or infant botulism, wounds… This botulinum toxin is neurotoxic due to its anticholinergic power and is the origin of a rich and serious symptomatology, presenting neurological and respiratory signs with swallowing disorders, signs of foodborne poisoning in an afebrile context and vegetative signs such as mucous dryness. In the absence of a strong clinical presumption, the diagnosis can be problematic, especially in view of the limits of the serodiagnosis, which remains negative in almost half of the cases. We report the observation of a case of foodborne botulism, where the anamnestic and clinical elements reminded us of the diagnosis.