La rhumatologie interventionnelle est en plein essor. Elle comporte des aspects de plus en plus à la fois éthiques et médico-légaux, et techniques avec des gestes de plus en plus guidés, notamment grâce à l’échographie. Les aspects éthiques font débat, et si la grande positivité de la balance bénéfices/risques des gestes interventionnels en rhumatologie ne fait guère de doute, il y a quand même un mouvement pour, d’une part, être de plus en plus efficace, avec des études d’établissement de preuves d’efficacité de plus en plus nombreuses, et une précision du geste apportées par le guidage, et d’autre part, de diminuer encore les risques, avec là encore le guidage, mais également avec des mesures adaptées en fonction de la gravité et de la fréquence de ces risques. Les aspects médico-légaux ont fait l’objet d’une loi en 2002 qui satisfait la plupart des médecins et des patients, en distinguant bien ce qui est de l’ordre de la faute médicale de ce qui est de l’ordre de l’aléa thérapeutique, avec un fonds spécial dédié pour ces derniers patients lorsque le taux d’incapacité permanente est de plus de 25 %. L’environnement nécessaire à la pratique de l’interventionnel ne fait pas encore l’objet de réglementation en France, mais des réunions sont en cours pour pallier ce manque. Pour la très grande majorité des gestes courants en rhumatologie interventionnelle, il n’y aura a priori pas de mesures autres que d’adapter une salle de consultation à la bonne pratique des gestes interventionnels, possibles en externe. Enfin, l’asepsie a fait l’objet de recommandations consensuelles de la section SIRIS de la Société française de rhumatologie, qui insiste surtout sur la nécessité de procédures et de protocoles d’asepsie bien établis, qui permettent de garder ce risque infectieux à des taux extrêmement bas, de l’ordre de 1/38 000, malgré la technicité du guidage. Même à l’époque des biothérapies, que ce soit pour les pathologies inflammatoires, mais également pour les pathologies mécaniques, la place de la rhumatologie interventionnelle reste et restera très importante, avec plus de 2 millions de gestes réalisés par an en France, et plus de 90 % de patients satisfaits.

Interventional rheumatology is booming. It includes more and more aspects that are both ethical and medico-legal, and technical with more and more guided injections, notably with ultrasound technique. The ethical aspects are debated, and if the great positivity of the benefit/risk balance of interventional gestures in rheumatology makes no doubt, there is still a dynamics to offer a more and more effectiveness, with studies assessments of more and more evidence, and a precision of the gestures provided by the guidance, and on the other hand to further reduce the risks, again with the guidance, but also with measures adapted according to the severity and the frequency of these risks. The medico-legal aspects were the subject of a law in 2002 which satisfied most doctors and patients, with a clear distinction between what is of the order of medical malpractice and what is of the order of therapeutic hazard, with a special dedicated fund for these latter patients when the rate of permanent disability is more than 25 %. The environment necessary for the practice of interventional rheumatology is not yet the subject of regulations in France, but discussions are underway to remedy this lack. For the vast majority of common gestures in interventional rheumatology, a priori there will be no measures other than adapting a consultation room to the good practices of interventional gestures, possible externally. Finally, asepsis was the subject of consensus recommendations of the SIRIS section of the French Rheumatology Society, which insists above all on the need for well-established asepsis procedures and protocols, which allow this infectious risk to be kept at extremely low rate, of the order of 1/38,000, despite the technicality of the guidance. Even at the time of biotherapies, whether for inflammatory pathologies, but also for mechanical pathologies, the place of interventional rheumatology remains and will remain very important, with more than 2 million gestures performed per year in France, and more than 90 % of patients satisfied.