L’objectif de cette étude était d’évaluer les facteurs qui affectent l’amplitude de mouvement (ROM) et la fonction dans les cas de fractures partielles de la tête radiale. L’hypothèse proposée est qu’un traitement conservateur donnera de meilleurs résultats.

Cette étude de cohorte rétrospective comparative incluait 43 volontaires adultes ayant subi une fracture partielle de la tête radiale avec un suivi minimum d’un an, qui ont été divisés en deux groupes : le groupe chirurgical et le groupe non-chirurgical. Les facteurs de risques étaient : blessure associée, ossification hétérotopique, prestations d’indemnisation au travailleur et l’implication de l’articulation ulno-radiale proximale (ARUP). Les résultats évalués incluaient la mesure du ROM radiographique, les données démographiques et les questionnaires de qualité de vie (PREE, Q-DASH, MEPS).

Le suivi moyen était de 3.5 ans (1–7 ans). Trente patients (70 %) avaient des blessures associées avec une diminution de l’extension du coude (−11°, p=0.004) et du ROM total (−14°, p=0.002) comparativement à l’autre groupe. L’ossification hétérotopique était associée à une diminution de flexion du coude (−9.00°, p=0.001) et l’ARUP était impliquée chez 88 % des patients. Seules les prestations d’indemnisation pour invalidité étaient associées avec de moins bons scores. Il n’y avait pas de différences en termes de fonction et de résultats entre les patients traités chirurgicalement et non-chirurgicalement.

Nous avons trouvé que les blessures associées, les prestations d’indemnisation et la présence d’ossification hétérotopique étaient les seuls facteurs corrélés avec un moins bon pronostic dans cette cohorte de patient. Étant donné ces résultats, les auteurs réitèrent l’importance d’être vigilant en ce qui concerne les blessures associées.

IV, étude rétrospective.