Facteurs pronostiques de la guérison des uvéites sarcoïdosiques : analyse d’une série de 134 patients - 22/11/19
Riassunto |
Introduction |
L’atteinte ophtalmologique est rapportée chez 25 à 50 % des patients atteints de sarcoïdose. Les facteurs pronostiques de déficience visuelle sont : l’âge>40 ans à la présentation initiale, une origine afro-américaine, un délai de prise en charge par un spécialiste des uvéites>1 an et l’existence d’un glaucome et d’une uvéite intermédiaire ou postérieure [1 ].
L’objectif de l’étude est d’identifier des marqueurs pronostiques associés à la guérison et à l’utilisation d’un traitement immunosuppresseur chez des patients atteints d’uvéite sarcoïdosique.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective observationnelle réalisée dans deux services de médecine interne d’un CHU entre 2003 et 2019. Etaient inclus les patients suivis plus de 3 ans présentant une uvéite sarcoïdosique avec preuve histologique ou répondant aux critères ABAD modifiés : imagerie thoracique compatible associée au minimum à une élévation de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et/ou une alvéolite lymphocytaire significative. La guérison était définie par l’absence d’inflammation oculaire sans traitement pendant plus de 3 ans.
Pour évaluer l’impact pronostique des variables pour la guérison, une forêt aléatoire a été construite à partir des caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques au diagnostic pour prédire la guérison ainsi que l’utilisation d’un immunosuppresseur.
Résultats |
Cent trente-quatre patients ont été inclus. Il s’agissait de 96 femmes (71 %) et de 38 hommes (29 %), d’âge médian au diagnostic de l’uvéite de 54,5 ans et majoritairement d’origine européenne (70 %). La médiane de suivi était de 7,1 ans. La sarcoïdose était histologiquement prouvée chez 105 patients (79 %). L’uvéite était révélatrice de la maladie dans 79 % des cas. L’uvéite était chronique et bilatérale dans 75 % et 80 % des cas respectivement. L’atteinte anatomique la plus fréquente était la pan-uvéite (48 %) suivi de l’atteinte antérieure et intermédiaire (19 %), antérieure (18 %), postérieure (9 %) et intermédiaire (6 %). Un œdème maculaire était constaté dans 49 % des cas. Il n’y avait pas d’atteinte systémique au diagnostic de l’uvéite dans 64 % des cas et la sarcoïdose restait purement oculaire dans 52 % des cas. Un traitement systémique était nécessaire chez 80 % des patients, 78 % des patients ont reçu une corticothérapie systémique avec un recours à un traitement immunosuppresseur dans 53 % des cas : le méthotrexate était le traitement le plus représenté (n=41, 31 %). La guérison était observée chez 27 patients (20 %).
Parmi les caractéristiques du patient, un âge jeune au diagnostic était identifié comme un facteur pronostique associé à la guérison. La présence d’un œdème maculaire, l’uvéite révélatrice du diagnostic de sarcoïdose et une atteinte systémique au diagnostic étaient corrélés à l’utilisation d’un traitement immunosuppresseur.
Conclusion |
Nous rapportons ici une large série de cas d’uvéites sarcoïdosiques, atteignant le plus souvent des femmes caucasiennes d’âge mûr. Le tableau le plus fréquent est celui d’une pan-uvéite chronique révélatrice de la maladie. La forte proportion d’œdème maculaire justifie un emploi de traitement systémique avec un recours à une corticothérapie prolongée ou un traitement immunosuppresseur.
Dans notre modèle statistique, seul le jeune âge au diagnostic apparaît comme un facteur pronostique associé à la guérison.
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Vol 40 - N° S2
P. A99 - Dicembre 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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