L’obésité est-elle prise en compte dans la prescription d’une anticoagulation préventive ? Étude post-hoc de la base SiFMI 2017 - 22/11/19
Groupe
SiFMI
Riassunto |
Introduction |
L’obésité (définie par un indice de masse corporelle, IMC,≥30kg/m2) est un facteur de risque thromboembolique récemment établi qui n’a pas encore été intégré dans les recommandations de thromboprophylaxie. Toutefois, ce facteur est reconnu des cliniciens, et pourrait déjà être pris en compte. L’objectif de l’étude est de déterminer à partir de l’étude SiFMI 2017 si l’obésité est associée à la prescription de prophylaxie antithrombotique (PAT) en service de médecine.
Patients et méthodes |
L’étude transversale SiFMI 2017 a inclus 1519 patients hospitalisés au cours des semaines 48 et 49 de l’année 2017 dans 57 services de médecine interne/polyvalente français. Pour notre étude, les patients en hospitalisation de jour, les patients admis pour traitements programmés, examens paracliniques programmés, motif social ou fin de vie, les patients dont l’IMC était inconnu, les patients sous anticoagulants ou à haut risque hémorragique, et les patients présentant un événement thromboembolique ont été exclus. Les principales données analysées étaient l’âge, le sexe, l’IMC, le mode d’entrée, le motif d’hospitalisation, les comorbidités, le score OMS, le score de Charlson et la présence d’une PAT. Nous avons utilisé une régression logistique et les variables avec une p-value<0,10 en analyse univariée étaient intégrées dans l’analyse multivariée.
Résultats |
Sur les 1519 patients, 946 ont été inclus dans l’étude. Au total, 528 (56 %) avaient reçu une PAT. Il y avait 180 patients obèses (19 %), dont 87 ayant reçu une PAT. Parmi les patients inclus 57 % étaient des femmes, l’âge moyen était de 63,9 ans (±20,5 ans), 68 % étaient hospitalisés en centre hospitalier universitaire, 72 % étaient admis par les urgences, 13 % avaient un cancer, 7 % avaient une BPCO. Le score OMS et Charlson moyens étaient de 1,39, et 4,73 respectivement. Le motif d’entrée était cardiovasculaire (5 %), infectieux (16 %), respiratoire (11 %), systémique (12 %), métabolique (7 %), une altération de l’état général (7 %), une crise vaso-occlusive (3 %), ou autre (39 %). La durée moyenne de séjour était de 7,6jours (±8,7). L’analyse multivariée ne retrouvait pas d’association entre PAT et obésité avec un OR 1.19, IC95 % [0.80 ;1.78]. Les facteurs associés à une PAT étaient un âge élevé, un Score OMS élevé (augmentation pour 1 point), OR 1.32 IC95 % [1.13 ;1.53], une admission par les urgences OR 5.07, IC95 % [2.87 ;8.97], ou par transfert OR 2.61 IC95 % [1.24-5.5] une durée du séjour plus longue (augmentation d’1 jour) OR 1.02 IC95 % [1.00 ;1.04], l’antécédent de BPCO OR 2.05 IC95 % [1.11 ;3.80], la prise d’antalgiques OR 1.48 IC95 % [1.05-2.09] et l’oxygénothérapie OR 3.32 IC95 % [2.07 ;5.33].
Conclusion |
Dans cette étude transversale de patients hospitalisés, l’obésité n’est pas associée à la prescription de prophylaxie antithrombotique. Une actualisation des recommandations mentionnant l’obésité comme facteur de risque serait souhaitable afin de prendre en compte ce facteur de risque en service de médecine.
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Vol 40 - N° S2
P. A46 - Dicembre 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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