Recours aux médecines complémentaires et alternatives non-médicamenteuses par les patients douloureux chroniques. Étude observationnelle descriptive transversale par enquête publique - 22/11/19
Riassunto |
Introduction |
La douleur chronique est un problème de santé publique. Les médecines complémentaires et alternatives sont en plein essor, mais leur usage reste mal connu ainsi que l’opinion des patients.
Le recours aux médecines complémentaires et alternatives non-médicamenteuses (MCANM) par les patients douloureux chroniques, a été étudié en déterminant sa prévalence, ses déterminants sociodémographiques et médicaux et sa place dans le parcours de soins.
Patients et méthodes |
Étude observationnelle descriptive transversale par enquête publique (tracts dans les cabinets médicaux, les pharmacies, messagerie réseaux sociaux et professionnels…) auprès des patients souffrant ou ayant souffert de douleurs chroniques, à l’aide d’un questionnaire anonyme renseigné par internet.
Résultats |
Au total, 793 réponses ont été analysées.
La prévalence du recours aux MCANM était de 78,4 %.
Une cause des douleurs chroniques était identifiée dans 78 % des cas, principalement une pathologie ou un trouble neuromusculaire ou squelettique, multiple dans plus de la moitié des cas.
Les techniques manuelles étaient majoritaires (ostéopathie…), après information d’un professionnel de santé dans 42 % des cas.
Le profil type de l’utilisateur de MCANM est un(e) patient(e) douloureux(euse) chronique déclarant une fibromyalgie (OR=2,12 ; IC95 % [1,22–3,66] ; p<0,01), avec un niveau d’instruction élevé (OR=1,19 ; IC95 % [1,04–1,37] ; p=0,014), et une couverture sociale satisfaisante (OR=1,7 ; IC95 % [1,17–2,47] ; p<0,01).
Dans le groupe « recours », 13 % n’avait jamais tenté de traitement conventionnel avant, 34 % avaient fait usage des MCANM après échec de la médecine conventionnelle et 92 % les recommanderaient à leurs proches.
Les motifs de non recours aux MCANM étaient le manque d’information (22 %), de moyens financier ou d’accès (30 %), ou l’inefficacité et la mauvaise réputation (37 %).
Discussion |
Malgré les limites de ce type d’enquête en ligne, sélectionnant un échantillon non représentatif de la population générale, le nombre de réponses obtenu était supérieur de 30 % à l’effectif souhaité témoignant de l’intérêt des usagers pour les thérapies complémentaires non-médicamenteuses dans le traitement de la douleur. Nos résultats rejoignent ceux des rares études réalisées dans ce domaine [1 ].
Conclusion |
Il s’agit de la première grande enquête sur le recours en France aux médecines complémentaires et alternatives non-médicamenteuses dans les douleurs chroniques, permettant de définir un profil type d’utilisateurs avec une forte représentation de patients fibromyalgiques et de femmes et une satisfaction globale.
Face à cet usage fréquent, il semble nécessaire de développer l’information des professionnels de santé sur les médecines complémentaires et alternatives non-médicamenteuses et de préciser la place de ces méthodes dans la prise en charge.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 40 - N° S2
P. A31 - Dicembre 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?