Un nouvel outil pour évaluer l’activité d’un lupus érythémateux discoïde - 22/11/19

Riassunto |
Introduction |
La dermoscopie est un outil qui apporte une aide précieuse dans le diagnostic des lésions cutanées pigmentées et non pigmentées. L’inflammascopie ou dermoscopie des lésions inflammatoires facilite entre autres le diagnostic positif du lupus érythémateux discoïde (LED). Mais peu de données existent concernant son utilité quant au suivi au long cours de cette pathologie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective qui a inclus tous les patients porteurs de LED de la peau glabre ayant bénéficié d’un examen par le dermoscope Dermlite DL4 3Gen en mode polarisé au service de dermatologie de l’hôpital Charles-Nicolle entre janvier 2017 et août 2019.
Résultats |
Nous avons colligé 10 patients. L’âge moyen était de 42,3 ans avec un sex-ratio H/F de ¼. Tous nos patients avaient une confirmation histologique de leur LED. Nos patients ont été divisés en 2 groupes. Un 1er de 4 patients dont la maladie évoluait depuis quelques mois seulement avec cliniquement des lésions cutanées érythémateuses. Le 2e groupe de 6 malades est défini par une maladie évoluant depuis plusieurs années avec cliniquement des lésions hyperpigmentées et atrophiques. Dans le 1er groupe, la dermoscopie a mis en évidence un halo blanc périfolliculaire chez tous les patients, des points jaunes chez ¾ des patients et des squames blanches chez 2/3 des patients. Dans le 2e groupe, tous les patients porteurs de LED datant de plusieurs années présentaient une dyschromie à la dermoscopie, 4/5 des malades avaient des aires blanches sans structures et des télangiectasies étaient notées dans la moitié des cas. Dans ce 2ème groupe, 1/3 des malades étaient en poussé cliniquement parmi lesquels ¾ avaient des ponts jaunes et 4/5 avaient un halo blanc périfolliculaire.
Discussion |
Le LED est le sous-type le plus fréquent de lupus érythémateux cutané. Il représente 50 à 85 % des lupus cutanés chroniques. La dermoscopie occupe une place primordiale dans le diagnostic du LED du cuir chevelu et le différencie des autres alopécies cicatricielles. Au niveau de la peau glabre, les caractéristiques dermoscopiques sont moins bien définies. Le halo blanc périfolliculaire est le signe le plus fréquemment décrit dans les lésions de LED de la peau d’apparition récente et encore actives. Ceci est en parfaite concordance avec notre série qui a mis en évidence aussi ce signe aussi bien chez les malades nouvellement diagnostiqués que chez ceux suivis depuis plusieurs années et qui sont en poussées. Les points jaunes correspondant histologiquement aux bouchons folliculaires ainsi que la présence de squames blanches sont aussi un signe dermoscopique de LED en poussée. Le LED cutané ancien, quant à lui, est connu dermoscopiquement par les télangiectasies, la dyschromie et les aires blanches sans structure. Cela va de soit puisqu’en histologie dans le LED ancien, on retrouve des télangiectasies, une incontinence pigmentaire ainsi qu’une fibrose dermique diffuse. Les résultats de notre série confirment ces données de la littérature. Ainsi le LED cutané semble avoir des aspects morphologiques dermoscopiques différents selon le stade de progression de la maladie. C’est dans cette perspective que la dermoscopie aidera le clinicien dans le suivi de l’évolution ainsi que la réponse thérapeutique des lésions de LED chez les malades lupiques.
Conclusion |
La dermoscopie occupe une place de plus en plus importante chez les malades lupiques en général et chez ceux porteur de LED en particulier. On a bien démontré qu’elle est utile aussi bien au diagnostic positif qu’au suivi des malades traités.
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Vol 40 - N° S2
P. A179-A180 - Dicembre 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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