Quels sont les facteurs de risque de luxation après révision de prothèse totale de hanche à l’aide d’une cupule à double mobilité ? Une étude cas-témoins à propos de 16 cas - 07/11/19
Risk factors for dislocation after revision total hip arthroplasty with a dual-mobility cup. Matched case-control study (16 cases vs. 48 controls)
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Résumé |
Introduction |
Les taux élevés de luxation après révision de prothèse totale de hanche (PTH) ont poussé à une utilisation large des cupules à double mobilité (DM). Plusieurs séries ont montré qu’elles réduisent les taux de luxation sans les faire disparaître et sans que les causes des luxations n’aient été identifiées. Aussi avons-nous mené une étude rétrospective cas-témoins destinée à préciser : 1) s’il existe des facteurs de risque de ces luxations ? 2) quel est leur devenir ?
Hypothèse |
Il est possible d’identifier les causes des luxations après révision avec cupule à DM.
Matériel et méthode |
Dans une série rétrospective continue de 653 révisions avec cupule à DM (Medial Cup, Aston, Saint-Étienne, France) pratiquées entre janvier 2007 et décembre 2017, nous avons dénombré 16 luxations (2,45 %), survenues en moyenne à 3,6 mois (0,9–19). Nous avons relevé pour chacune des paramètres liés au patient (âge, sexe, indice de masse corporelle [IMC], score ASA, étiologie), aux antécédents locaux (nombre d’interventions antérieures, cause de la révision, perte de substance osseuse fémorale et acétabulaire selon Paprosky, état de l’appareil d’abduction) et à la révision (voie d’abord, diamètres de la cupule et de la tête fémorale, inclinaison de la cupule, offset fémoral et longueur du membre inférieur, antéversion des implants). Chaque cas du groupe luxation (GL) a été apparié à 3 révisions avec DM non compliquées de luxation selon l’âge (±10 ans), le sexe, l’année de révision et son caractère uni- ou bipolaire (groupe témoin GT). Les deux groupes ont été comparés en analyse uni- et multivariée et le devenir des luxations a été étudié.
Résultats |
En analyse univariée, les luxations étaient associées à : un IMC supérieur à 30 (GL : 37,5 % versus GT : 10,4 ; p=0,02) un plus grand nombre d’interventions préalables (2,8 versus 1,8 ; p=0,009) et d’interventions prothétiques préalables (2,3 versus 1,5 ; p=0,004), une instabilité (GL : luxations invétérées : 31 %, luxations récidivantes : 13 % versus 6,25 % et 2,1 % respectivement ; p=0,004), une défaillance de l’appareil d’abduction (56,25 % versus 14,6 % ; p=0,002). En analyse multivariée, les facteurs de risque étaient une instabilité (OR : 14,5 [95 % CI : 1,5–149,9]) et surtout une défaillance de l’appareil d’abduction (OR : 43,1 [95 % CI : 3,18-586,3]). Un patient a été perdu de vue, un n’a pas été réopéré pour raisons anesthésiques, un est décédé après plusieurs luxations et un est décédé 3 mois après une réduction chirurgicale. Cinq luxations sont restées uniques. Huit patients ont été réopérés (réduction chirurgicale (1), cupule rétentive (3) ; ostéosynthèse trochantérienne (1), changement de cupule à DM (2) dont un suivi de nouvelles luxations, changement fémoral (1) puis cupule rétentive en raison de nouvelles luxations).
Conclusion |
Les facteurs de risque étaient les suivants : antécédents d’instabilité, et surtout défaillance de l’appareil d’abduction qui peut faire discuter une cupule rétentive. Au total, 31,25 % des luxations sont restées uniques après réduction. La récidive incite à pallier si possible une défaillance de l’appareil d’abduction et à corriger une malposition. Il est plus difficile de préciser s’il faut recourir systématiquement à une cupule rétentive.
Niveau de preuve |
III, étude cas témoin.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Reprise PTH, Luxation, Cupule à double mobilité
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☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics &Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 105 - N° 7
P. 853-859 - Novembre 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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