Insuffisance surrénalienne secondaire : actualités diagnostiques et thérapeutiques : News in diagnosis and therapeutics of secondary adrenal insufficiency - 10/10/19
Résumé |
L’immunothérapie anticancéreuse et le traitement par opioïdes sont de nouvelles causes iatrogènes d’insuffisance corticotrope (IC). En cas de traitement par immunothérapie, l’IC est plus fréquente lorsqu’il s’agit d’un traitement combiné. Quelques cas d’IC isolée ont été rapportés plus récemment, le plus souvent secondaire au traitement par anti-PD1 alors que les hypophysites sont plus fréquentes avec les anti-CTLA4. Une surveillance prolongée même après l’arrêt de l’immunothérapie est recommandée ; un cas d’IC transitoire a récemment été rapporté. La prévalence de l’IC secondaire aux opioïdes n’est pas encore précisément établie mais semble varier entre 5 et 20 %. Sa survenue semble corrélée à la posologie du traitement mais celle-ci est également discutée faute d’études prospectives rigoureuses. Le diagnostic de l’IC repose sur le dosage du cortisol à 8 heures et sur la réalisation d’un test au Synacthène®. Les résultats des nouvelles trousses d’immunodosage avec des anticorps monoclonaux semblent bien corrélés à ceux de la spectrométrie de masse (SM) et conduisent à reconsidérer à la baisse le seuil de 500 nmol/L pour le pic de cortisol après Synacthène. Pour le traitement de l’insuffisance surrénalienne (IS), de nouvelles formes d’hydrocortisone à libération modifiée sont à l’étude afin de mieux reproduire la sécrétion physiologique du cortisol. L’infusion continue sous-cutanée d’hydrocortisone (à l’aide de pompes à insuline) est la seule technique disponible pour restaurer la sécrétion nycthémérale du cortisol. Les résultats préliminaires sont très prometteurs mais restent réservés à des cas particuliers du fait de la complexité de l’adaptation individuelle des débits.
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Immunotherapy and opioids treatment are new causes of secondary adrenal insufficiency (SAI). Prevalence of SAI with immunotherapy is more frequent with combined therapy (8% vs 4 to 10% with CTLA4 blocking antibody and 1% with PD1 blocking antibody). Although hypophysitis are more frequently observed with CTLA4 blocking antibody, some cases of Isolated SAI have been reported in patients treated by PD1 blocking antibody. SAI could be transient, requiring long-term monitoring. The use of opioid analgesics is increasing in many countries, thus becoming a public health problem. Prevalence of opioid-related SAI is unclear but recent prospective studies reveal a prevalence between 5 and 20%. The main risk factor to develop this pathology is morphine-equivalent daily dose. Diagnosis relies on 8.00 am plasma cortisol measurement and cortisol increase after Synacthen® administration. Recent cortisol immuno-assays, in agreement with mass spectrometry, give lower reference values, encouraging reevaluation of the current cut-off of 500 nmol/L. New modified-release hydrocortisone preparations have been recently developed to better mimic the physiological cortisol rhythm and to improve compliance in adrenocortical deficient patients. Nowadays, continuous subcutaneous hydrocortisone infusion seems to be a unique replacement therapy allowing adequate circadian biorhythm but should be restricted to specific patients due to the complexity of this substituting strategy.
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Cet article fait partie du numéro supplément Les Must de l’Endocrinologie 2019 réalisé avec le soutien institutionnel de Ipsen-Pharma.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots-clés : Insuffisance corticotrope, Immunothérapie, Opioïdes, Test au Synacthène, Pompes sous cutanée à hydrocortisone
Keywords : Secondary adrenocortical insufficiency, Immunotherapy, Opioids, Synacthen test, Subcutaneous hydrocortisone pumps
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Vol 80 - N° S1
P. S1-S9 - Settembre 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.