Étude comparative à long terme du couple métal-métal en grand diamètre : resurfaçage versus prothèse totale à grand diamètre du couple Durom™ - 27/08/19
Long-term comparative study of large-diameter metal-on-metal bearings: Resurfacing versus total arthroplasty with large-diameter Durom™ bearing

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Résumé |
Introduction |
Les résultats à court terme des arthroplasties (PTH) de grand diamètre métal/métal (MoM) étaient encourageants mais à long terme un taux d’échec important a été constaté, notamment en raison de phénomènes de corrosion liés à la modularité. Plusieurs études ont comparé le resurfaçage, dépourvu de modularité, aux PTH MoM en grand diamètre mais à notre connaissance aucune n’a comparé le même couple dans les deux configurations avec un recul dépassant 10 ans. Aussi nous avons mené une étude rétrospective cas témoin afin de déterminer sur une même cupule (Durom™, Zimmer, Warsaw, États-Unis) en arthroplastie de resurfaçage (AR) et en PTH grand diamètre le rôle de la modularité dans l’échec du couple MoM en grand diamètre. Pour cela nous avons effectué : (1) une étude comparative des taux d’ions métalliques ; (2) comparé la survie, les scores fonctionnels et les taux de complications entre AR et PTH.
Hypothèse L’échec du couple MoM en grand diamètre ne provient pas de l’usure du couple de frottement mais de la modularité à la jonction tête-col des PTH MoM grand diamètre.
Matériel et méthode |
Entre février 2004 et mars 2006, 83 PTH et 90 AR ont été inclus. Tous les patients ont été revus cliniquement, radiologiquement avec un dosage sanguin des ions chrome (Cr), cobalt (Co).
Résultats |
Dans le groupe PTH, 24 des 83 patients (28,9 %) ont eu une reprise pour réaction indésirable aux débris métalliques (ARMD), aucun dans le groupe AR. Le taux de survie à 10 ans, toutes causes confondues, était significativement meilleur dans le groupe AR avec un taux de 97,7 % (95 % IC : 96,2–99,2) que dans le groupe PTH avec un taux de 67,1 % (95 % IC : 60,9–73,3). Les taux sanguins médians des ions étaient plus élevés dans le groupe PTH (avec une dissociation Co (5,75μg/L (3,82–19,2) versus Cr (1,75μg/L [1,34–2,94]) que dans le groupe AR (sans dissociation Co : 0,89μg/L (0,67–2,89), Cr : 1,07μg/L [0,67–1,65]). Parmi les cas du groupe PTH, il y avait une corrélation positive entre élévation du Co (p<0,0001), du Cr (p<0,0001) et reprise de l’implant. Le ratio Co/Cr était significativement (p<0,0001) plus élevé dans le groupe PTH (2,57) que dans le groupe AR (0,88) et il était encore plus élevé sur les 24 PTH MoM reprises (4,67). Il n’y avait pas de différence significative concernant le score PMA (p=0,92) avec un score moyen dans le groupe PTH de 17,08±1,82 (7–18) contre 17,50±0,74 (15–18) dans le groupe AR en revanche, le score Oxford était meilleur dans le groupe AR (p=0,02) avec une moyenne de 14,32±2,5 (12–24) contre 18,17±8,05 (12–42) dans le groupe PTH.
Discussion |
Cette étude confirme le rôle indiscutable de la modularité dans l’échec des PTH MoM grand diamètre puisqu’elle étudie le même couple dans les deux configurations. Par un phénomène de trunionite observé sur les 24 reprises, les bagues d’adaptation du groupe PTH ont entraîné un relargage ionique important (avec dissociation ratio Co/Cr) expliquant un taux de révision anormalement élevé.
Niveau de preuve |
III, étude cas témoin.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Métal-métal, Hanche, Arthroplastie, Resurfaçage, Ions métalliques
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☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 105 - N° 5
P. 600-605 - Settembre 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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