Existe-t-il une relation entre la dose d'hormone de croissance et d'éventuelles complications tumorales ou cardiovasculaires ? - 10/07/19
Is there a relationship between the growth hormone dose and tumoral or cardiovascular complications ?
RÉSUMÉ |
La GH agit sur le métabolisme protidique (anabolisme), lipidique (lipolyse) et glucidique (hyperglycémie) et stimule la synthèse hépatique de l'Insulin-Like Growth Factor I (IGF1) qui est considéré comme le facteur de croissance post-natale. En plus des effets sur la croissance, l'IGFl a des actions cellulaires en termes de prolifération, de différenciation et de survie et des effets anaboliquesprotidiques, lipogénétiques et hypoglycémiants. Grâce à la disponibilité croissante en hormone de croissance hypophysaire (GH) biosynthétique, les enfants et les adultes déficitaires en GH on pu bénéficier d'un traitement ainsi que d'autres étiologies de troubles staturaux divers (patients atteints de syndrome de Turner, d'anomalies du gène SHOX, de retard de croissance à début intra utérin (RCIU), d'insuffisance rénale chronique, de syndrome de Prader Willi ou de petite taille idiopathique). Les doses thérapeutiques ont été parfois augmentées lors de réponses insuffisantes, notamment pour certaines étiologies comme les RCIU. L'association de pathologies cancéreuses ou cardio- vasculaires ont été rapportées être associées à des valeurs plasmatiques élevées de GH et d'IGFl notamment chez des patients acromégales, mais aussi dans de larges études épidé- miologiques de population à priori saines. Il était donc important de se poser la question de la sécurité d'un traitement GH. Certaines études de suivi à long terme ont rapporté une augmentation du risque de certains cancers ou de maladies vasculaires cérébrales, mais qui ne sont pas observées par d'autres. Ces études ont fait l'objet de controverses du fait de la faible taille des effectifs, de certaines faiblesses méthodologiques, du manque d'exhaustivité des recueils de données et enfin de la difficulté à comparer ces populations de patients à un groupe contrôle adapté. Enfin, il est difficile d'imputer au traitement par GH la responsabilité des pathologies vasculaires compte tenu du fait que le statut même de déficit en hormones GH et IGF1 est associé à un risque accru de pathologies cardio-vasculaires retardées ; il en est de même pour les enfants ayant présenté des petits poids/petites tailles à la naissance (RCIU). Des études récentes on montrés que les risques cardiovasculaires augmentés étaient associées aussi bien aux concentrations plasmatiques basses que hautes en GH / IGF 1, risques disparaissant pour les valeurs moyennes. Ceci incite donc lors des traitements par GH d'adapter les doses pour assurer des concentrations plasmatiques d'IGF1 dans les zones physiologiques.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.SUMMARY |
Growth hormone (GH) affects protein (anabolism), lipid (lipolysis) and carbohydrate (hyperglycemia) metabolism and stimulates hepatic synthesis of insulin-like growth factor I (IGF1). IGF1 is believed to act as a postnatal growth factor. In addition to its effects on growth, IGF1 affects cell proliferation, differentiation and survival, and has anabolic effects on proteins, and also lipogenic and glucose-lowering effects. The increasing availability of biosynthetic pituitary GH has made it feasible to treat GH-deficient children and adults, and patients of short stature due to a variety of other causes (Turner's syndrome, anomalies of SHOX, intrauterine growth retardation (IUGR), chronic renal failure, Prader-Willi syndrome, or idiopathic short stature). The therapeutic dose has been increased in some situations in which the response is inadequate, particularly in patients with certain conditions such as IUGR. However, it has been reported that cancers and cardiovascular diseases are associated with high plasma concentrations of GH and IGF1, particularly in patients with acromegaly but also in large epidemiological studies of apparently healthy populations. These findings raise questions as to the safety of GH treatment. Some long-term follow-up studies have shown an increase in the risk of some kinds of cancer or cerebrovascular disease, but these findings have not been replicated by others. The results of these studies remain debatable, due to their small sample sizes, methodological weaknesses, non- exhaustive data collection and problems involved in comparing these patients with an appropriate control group. Finally, GH and IGF1 deficiencies are themselves associated with an increased risk of cardiovascular diseases, as is small stature/low weight at birth (due to IUGR). Recent studies have demonstrated a higher risk of cardiovascular disease in patients with both low and high plasma concentrations of GH and IGF1, these risks disappearing at average values. These findings suggest that the GH dose should be adjusted during treatment to ensure that plasma IGF1 concentrations remain within the physiological range.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots-clés : Hormone de croissance, Facteur de croissance IGF-1, Tumeurs, Maladies cardiovasculaires
Key-words (Index medicus) : Growth hormone, Insulin-like growth factor I, Neoplasms, Cardiovascular diseases
L'auteur * déclare être ou avoir été : Investigateur concernant des essais thérapeutiques GH ou des recherches biologiques et épidémiologiques concernant la croissance et dont les promoteurs sont des firmes pharmaceutiques : Ipsen, Sandoz, Merck-Serono, Pfizer. Orateur invité dans des congrès organisés ou sponsorisés par Sandoz, Ipsen, Pfizer. Expert conseiller auprès de ces firmes. Membre du conseil scientifique de jury d'évaluation de bourse de recherche : Novo Nordisk Tirés à part : Professeur Yves Le Bouc, même adresse |
Vol 196 - N° 1
P. 127-137 - Gennaio 2012 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.