Initialement chirurgien « généraliste » de l'enfant, comme l'avaient été ses prédécesseurs et notamment son maître Louis Ombrédanne, Pierre Petit consacrait tout son temps à ses petits malades à la clinique St-Raphaël et à l'hôpital St-Vincent-de-Paul, où il succéda en 1943 à Victor Veau, célèbre spécialiste des fentes labiales. Chacun des enfants entrés dans son service était son malade. Il faisait tout lui-même, surtout s'il s'agissait d'un bébé qui porterait, sa vie durant, la trace de son intervention. Il obtint la première guérison, en France, d'une atrésie de l'oesophage. Attaché à sa liberté, il refusait tous les honneurs, il ne se porta jamais candidat aux concours universitaires. Il fut pourtant l'un des premiers à prendre conscience de la nécessité d'acquérir des compétences spécifiques et donna à ses collaborateurs la possibilité d'acquérir une grande spécialisation dans les divers domaines qui devaient rester complémentaires au sein d'une équipe soudée. En 1957, il consentit à sortir de son isolement et s'associa à la naissance de la Société Française de Chirurgie infantile. Cette unité retrouvée contribua grandement au développement et à la réputation de la chirurgie infantile française.

Initially a general surgeon for children, like his predecessors such as Louis Ombredanne, Pierre Petit devoted all his time to his young patients in Saint Raphael Clinic and Saint Vincent de Paul Hospital where, in 1943, he succeeded Victor Veau, famous specialist of hare lip surgery. Each of the children who entered his hospital was his own patient. He did everything by himself, especially when it concerned babies who would bear the marks of his operation for the rest of their life. He performed the first successful operation for esophageal atresia. He greatly valued independence, declined honors and never participated in academic competition. However, he was among the first ones to understand the necessity of specific knowledge, and encouraged his collaborators to acquire a large specialization in the different fields which were complementary within a closely knit team. In 1957, he came out of his isolation and associated with the birth of the French Society for pediatric surgery, which greatly contributed to the unification, development and renown of french pediatric surgery.