L’ulcère de Buruli : hypothèses relatives au mode de transmission de Mycobacterium ulcerans - 06/07/19
Buruli ulcer : hypothetical modes of transmission of Mycobacterium ulcerans
RÉSUMÉ |
L’ulcère de Buruli, dû à Mycobacterium ulcerans, est en forte recrudescence depuis une trentaine d’années. C’est en Afrique sub-saharienne que la prévalence est la plus élevée. Les lésions nécrotiques extensives qui caractérisent cette maladie sont dues à une toxine produite par la bactérie : la mycolactone. Le mode de transmission de Mycobacterium ulcerans est encore l’objet de controverses. Depuis quelques années, on a évoqué le rôle potentiel de différents insectes ; il convient donc d’examiner le bien fondé de cette hypothèse. En Australie, une infection par Mycobacterium ulcerans a été détectée chez différentes espèces de moustiques. En Afrique, c’est sur des punaises aquatiques prédatrices, en particulier les bélostomes et les naucores, que portent les soupçons. La mycobactérie a été détectée dans les glandes salivaires de ces insectes et la transmission expérimentale à des souris a été démontrée, ce qui suggère que la piqûre de punaises infectées est contaminante. Par ailleurs, les personnes les plus exposées aux piqûres de punaises aquatiques se révèlent être les moins infectées, ce qui pourrait traduire l’existence d’une protection conférée par les piqûres répétées de punaises saines. Ce mode de transmission par insectes pourrait ne venir qu’en complément d’une transmission directe à l’occasion d’un traumatisme.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.SUMMARY |
The incidence of Buruli ulcer, caused by Mycobacterium ulcerans, has been increasingly rapidly over the past thirty years, particularly in Africa. These extensive necrotic lesions are due to mycolactone, a toxin produced by the bacterium. The mode of Mycobacterium ulcerans transmission is still controversial, and several insect species have been incriminated. Several infected mosquito species have been identified in Australia, while predatory water bugs, particularly belostomatids and naucorids, have been implicated in Africa. Indeed, the bacterium has been detected in these insects’ salivary glands, and experimental transmission to mice has been demonstrated, raising the possibility of human transmission by water bug bites. Interestingly, individuals highly exposed to water bug bites tend to be less often infected, indicating that frequent bites by non infected bugs might have a protective effect. Insect-borne transmission would be a minor route of transmission compared to direct transmission via skin trauma.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots-clés : Ulcère de Buruli, Transmission de maladie infectieuse, Vecteurs insectes
Key-words (Index medicus) : Buruli ulcer, Infectious disease transmission, Infectious, Insect vectors
L’auteur déclare ne pas avoir de lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article Tirés à part : Professeur François Rodhain, meme adresse |
Vol 196 - N° 3
P. 685-691 - Marzo 2012 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.