Actualités sur la physiopathologie de la dermatite atopique - 06/07/19
Atopic dermatitis : pathophysiology update
RÉSUMÉ |
La dermatite atopique (DA) est très commune dans les pays industrialisés où elle touche environ 15 % à 30 % des enfants et 2 % à 10 % des adultes. Sa physiopathologie a un déterminisme complexe, l’environnement influençant une prédisposition génétique. Elle a été dominée par une vision immunologique depuis la découverte de l’élévation des IgE sériques. La DA est un mode de début possible de l’asthme, de la rhinite allergique, et des allergies alimentaires au cours d’une « marche atopique » mal comprise. Les mutations dans le gène de la filaggrine, protéine clé pour la maturation de la couche cornée ont recentré depuis 2006 l’attention sur la peau et opéré une révolution copernicienne dans la compréhension de ce groupe de maladies. La DA est devenue un prototype des maladies inflammatoires de barrière épithéliale. La barrière épidermique comporte trois éléments majeurs : le stratum corneum qui assure en superficie une barrière air-liquide, les jonctions serrées au niveau de la couche granuleuse (barrière liquide-liquide) et les cellules de Langerhans qui captent les antigènes (barrière immunologique). La compréhension des événements moléculaires qui sous-tendent la fonction barrière épidermique et son dysfonctionnement dans la DA devrait modifier les attitudes thérapeutiques préventives et curatives, avec des conséquences au-delà de la peau.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.SUMMARY |
Atopic dermatitis (AD) is very common in industrialized countries, where it affects 15 % to 30 % of children and 2 % to 10°% of adults. AD has a complex determinism, combining environmental influences and genetic predisposition, hitherto dominated by an immunological perspective, particularly after the discovery of associated high IgE serum levels. DA is a possible mode of onset of asthma, allergic rhinitis and food allergies, resulting in the poorly understood " atopic march ". The discovery of mutations in the filaggrin gene, a key protein for stratum corneum maturation, have refocused attention on the skin and operated a Copernican revolution in our understanding of this group of disorders. AD has become a prototype of inflammatory epithelial barrier diseases. The epidermal barrier has three major elements: the stratum corneum, which provides an air-liquid barrier, tight junctions in the granular layer (liquid-liquid barrier), and Langerhans cells that capture antigens (immunological barrier). Better knowledge of the molecular events underlying epidermal barrier function and its dysfunction in AD should lead to ways of preventing and eventually curing this group of disorders.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots-clés : Eczéma constitutioinnel, Asthme, Filaggrine
Key-words (Index Medicus) : Dermatitis, atopic, Asthma, Filaggrin
L’auteur déclare ne pas avoir de lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article Tirés à part : Professeur Alain Taieb, même adresse |
Vol 196 - N° 3
P. 621-630 - Marzo 2012 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.