La Qualité de vie pendant et après les traitements - 28/06/19
Quality of life during and after therapy
RÉSUMÉ |
Avec une espérance de vie multipliée par 3 en Europe entre 1770 et 1970, mais ayant peu bougé depuis, la qualité de vie a pris ces dernière décennies une importance croissante en santé. Elle reste cependant difficile à mesurer et interpréter avec les règles strictes habituellement appliquées à la science médicale. Le cancer colorectal est une maladie fréquente pour laquelle d’énormes progrès thérapeutiques ont été réalisés au cours des 20 dernières années. Le taux de guérison/rémission est d’environ 75 %pour les formes non métastatiques opérées et de l’ordre de 40 % pour les patients métastatiques qui ont pu être opérés de leurs métastases. Les survies médianes des patients avec les cancers les plus avancés sont elles passées de 6 à 30 mois durant la même période. Suite à ces progrès thérapeutiques, la qualité de vie est devenue centrale dans l’évaluation des traitements de cette maladie. Le suivi régulier, d’effets secondaires pouvant devenir chronique, liés aux chimiothérapies adjuvantes utilisées, permet d’arrêter celle-ci avant qu’il ne soit « trop tard ». Des efforts de recherche majeurs, au niveau international, ont été mis en œuvre pour diminuer la durée de ces traitements complémentaires à la chirurgie, et éviter l’apparition de ces effets secondaires chroniques et invalidants. Aux stades les plus avancés, c’est le développement de stratégies incluant une pause thérapeutique, ou du moins une désescalade après un traitement d’induction, qui ont porté leurs fruits. Elles ont permis de simplifier les traitements, de diminuer leurs effets secondaires et leurs séquelles, et font partie intégrante aujourd’hui de notre pratique courante. Importante aujourd’hui dans les essais thérapeutiques, la recherche et l’évaluation médico-économique des produits de santé, la qualité de vie pourrait demain rentrer dans notre pratique quotidienne grâce à des outils informatiques adaptés, et nous permettre de suivre nos patients en temps réels et ainsi de mieux choisir et adapter les traitements que nous leur proposons.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.SUMMARY |
With a three-fold increase in life expectancy between 1770 and 1970 in western countries, but no significant improvement since then, quality of life (QoL) has progressively become more and more important for healthcare evaluation. Using the classical evidence-based methods, QoL remains, however, quite difficult to assess and to analyse.
Colorectal cancer is a frequent and severe disease. Major therapeutic advances have, however, been made during the past two decades. Currently 75 % of patients with a non metastatic disease may expect, after surgical removal of their primary tumor, a long lasting remission. This is also the case in 40 % of patients with metastatic disease suitable for surgery. Finally, in non-surgical, advanced disease stage cases, median overall survival moved from 6 to 30 months. As treatment duration and percentage of remissions increased, QoL has been more and more studied in these patients. Follow-up of patients receiving adjuvant chemotherapy following complete surgical removal showed treatment-induced side effects impairing long term QoL. This has led to stopping rules. International consortiums have been developed in order to perform extremely large clinical trials so as to decrease the duration of adjuvant treatments, and thus limit the occurrence of the long lasting side effects impairing QoL. In patients with a more advanced disease, de-escalation of treatment intensity has been successfully evaluated, leading to the use of maintenance therapy, in order to preserve both patients’ survival and QoL. These approaches have simplified treatment schedules, decreased the incidence of clinically relevant side effects and significantly improved patients QoL. They are currently part of our practice routine. If QoL seems today important in clinical trials and medico-economic assessment of new anti-cancer agents, it may be tomorrow integrated in daily practice through dedicated software in day hospital units in order to better choose each patients’tailored treatment.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots-Clés : Tumeurs du rectum, Qualité de vie, Traitement médicamenteux
Key-words : Rectal neoplasms, Quality of Life, Drug Therapy
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L’auteur déclare les liens d’intérêts et activités suivants : — Consultant Ad Board : Roche, Merck, Sanofi, Celgene, Amgen, Bayer, Lilly, SIRTEX, Terumo ; — Expert formation : Roche, Lilly, Amgen ; — Intervention, Congrè, Symposium: Roche, Merck, AMGEN, Bayer, Lilly, Astella, Terumo, SIRTEX, IPSEN, Novartis ; — Research Grant : Roche, Pfizer, AB-science, Sanofi. Tirés à part : Professeur Julien Taieb, même adresse |
Vol 199 - N° 2-3
P. 223-229 - Febbraio 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.