Infections de prothèses de genou par voie hématogène : une cohorte prospective de 58 cas - 06/06/19
Haematogenous prosthetic knee infections: Prospective cohort study of 58 patients

pagine | 5 |
Iconografia | 0 |
Video | 0 |
Altro | 0 |
Résumé |
Introduction |
L’infection de prothèse de genou (IPG) est une complication rare (incidence 0,15–0,9 %) mais grave de l’arthroplastie. Moins étudiée que les autres mécanismes d’infections, l’infection de prothèse de genou par voie hématogène (IPGH) représente 10 % des infections de prothèses articulaires. L’objectif principal de cette étude est de décrire le taux d’échec infectieux à deux ans du traitement des IPGH par changement de prothèse ou arthrotomie synovectomie lavage (ASL) associé à une antibiothérapie périopératoire dans un centre de référence des infections ostéo-articulaires complexes. L’hypothèse principale de notre étude est qu’il n’y a pas de différence entre l’ASL faite dans les 15 jours suivant le début d’évolution des symptômes et le changement en un temps (C1T) sur le taux de succès à 2 ans lors d’infections hématogènes.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle issue d’une cohorte prospective d’infections de prothèses articulaires prise en charge entre 2003 à 2015. Le critère de jugement principal est la survenue d’un évènement septique et/ou d’un décès lié à l’IPGH à 2 ans de recul minimum.
Résultats |
Parmi 265 infections de prothèses totales de genou, 58 patients (22,1 %) avaient une infection d’origine hématogène survenues au-delà de trois mois après la dernière chirurgie de prothèse et ont été inclus. Un tiers des patients étaient immunodéprimés. Les germes en cause étaient majoritairement des streptocoques (n=25, 43 %) et des Staphylococcus aureus (n=20, 34 %). Le foyer infectieux primitif était retrouvé dans seulement 64 % des cas, il était majoritairement cutané (n=19, 33 %) et dentaire (n=11, 19 %). Un évènement septique ou décès lié est survenu chez 15 % des patients ayant eu un C1T (5 sur 34) contre 32 % de ceux ayant eu une ASL (6 sur 19) réalisée dans les 15 jours suivant le début des symptômes infectieux (p=0,03). En dehors de la technique chirurgicale, aucun autre facteur de risque d’échec infectieux n’a été mis en évidence (terrain, type de prothèse ou germe).
Conclusion |
Nous rapportons un taux d’échec élevé de l’ASL même si celle-ci a été effectuée dans les 15 jours suivant le début des symptômes. Le C1T semble être la stratégie chirurgicale optimale d’autant plus qu’il est souvent difficile de préciser la durée exacte de l’évolution des symptômes. La recherche et l’éradication de la porte d’entrée infectieuse sont primordiales.
Niveau de preuve |
II, prospectif de faible puissance.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Infection hématogène, Prothèse de genou, C1T
Mappa
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 105 - N° 4
P. 440-444 - Giugno 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?