Au République Démocratique du Congo (RDC) on assiste de plus en plus à l’installation de centres de dépistage du SAS utilisant la PSG plus onéreuse. L’oxymétrie nocturne plus abordable financièrement et d’utilisation facile n’a pas été encore utilisée. Cette étude visait d’évaluer le niveau de performance de l’oxymétrie nocturne dans le diagnostic du syndrome d’apnées du sommeil à l’hôpital de Longjumeau dans le but de l’introduire au République Démocratique du Congo, où la majorité de la population n’a pas accès aux soins de qualité.

Enquête transversale mono-centrique menée du 1^er janvier 2016 au 30 septembre 2017. Tous les patients hospitalisés pour suspicion du syndrome d’apnées du sommeil ont bénéficié d’une oxymétrie nocturne et d’une polygraphie ventilatoire. Les logiciels Excel 2010 et SPSS 21.0 ont permis d’analyser les données. Nous avons déterminé la sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive, la valeur prédictive négative et la courbe ROC (p<0,05).

Un total de 201 patients d’âge moyen de 64,6±11,8 ans, avec une prédominance masculine (55 %) et en majorité obèses (IMC moyen de 32kg/m²⁾ ont été inclus. Le ronflement (71 %), la somnolence diurne (71 %) et la fatigue diurne constituent les principaux signes d’appels. La sensibilité et la spécificité de l’oxymétrie nocturne sont respectivement de 87 et de 85 % avec une courbe ROC à 0,75.

L’oxymétrie nocturne quoi que non encore formellement recommandée, est un examen non invasif, peu coûteux et facile d’accès ayant une sensibilité et une spécificité élevée dans le diagnostic du syndrome d’apnées du sommeil.