Étudier les liens entre la somnolence diurne excessive et les paramètres métaboliques chez les diabétiques de type 2 apnéiques.

Il s’agit d’une étude transversale comparative ayant inclus des diabétiques de type 2 porteurs d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil sévère. Chaque patient a répondu au questionnaire d’Epworth et a bénéficié d’une mesure des paramètres anthropométriques et d’un bilan métabolique. La somnolence diurne excessive a été définie par un score d’Epworth (SE)≥10.

Trente patients (26 femmes et 4 hommes) ont participé à cette étude. Leur âge moyen était de 61,3±8,8 ans. L’ancienneté moyenne du diabète était de 5,8±3,7 ans. Vingt-quatre patients (80 %) avaient un diabète mal équilibré. Les comorbidités associées étaient l’HTA (n=22), l’obésité (n=22) et la dyslipidémie (n=15). L’index d’apnées-hypopnées (IAH) moyen était de 38,0±12,7 événements/heure. Le SE moyen était de 10,6±4,3 et il était positivement corrélé avec l’IAH (r=0,55 ; p=0,002). Vingt patients (67 %) avaient une somnolence diurne excessive. Ces patients avaient une glycémie à jeun (p=0,003), une HbA1c (p=0,013) et des triglycérides (p=0,03) significativement plus élevées que ceux ayant un SE<10. Un SE≥10 était associé au déséquilibre du diabète (Odds ratio=19 ; p=0,009). Aucune association n’a été objectivée entre la somnolence diurne excessive, l’obésité, l’HTA et la dyslipidémie.

Chez les apnéiques diabétiques, la somnolence diurne excessive était associée au déséquilibre du diabète. Ces patients somnolents avaient en plus des triglycérides plus élevés.