Étudier la ferritinorachie (Fer-R) chez des patients atteints de narcolepsie de type 1 (NT1) associée ou non à un syndrome des jambes sans repos (SJSR) et des mouvements périodiques des jambes (MPJ), en comparaison à d’autres patients somnolents sans déficience en orexine (ORX).

Soixante-six patients NT1 (44 hommes(H), 38,5 ans, 20 avec SJSR, 18 avec MPJ≥15/h, dont 6 avec SJSR et MPJ) et 38 témoins somnolents (12H, 22,5 ans) ont eu un dosage d’ORX, de Fer-R et de ferritine plasmatique (Fer-P). Une évaluation structurée recueillait leurs caractéristiques cliniques et polysomnographiques.

Les témoins étaient plus souvent des femmes, plus jeunes, avec un indice de masse corporelle (IMC) plus bas, et une Fer-P plus basse que les NT1. Toutefois la Fer-R était comparable entre les NT1 et les témoins, après ajustement sur âge, sexe, Fer-P et IMC. Aucune différence n’était retrouvée entre les NT1 avec ou sans MPJ pour la Fer-P (102 vs 99ng/mL, dont 11 % carencés en fer(≤50ng/mL)), ou la Fer-R (5,93 vs 6,78ng/mL). Les NT1 avec ou sans SJSR avaient des taux similaires de Fer-P (95 vs 102, dont 30 % carencés) et de Fer-R(5,82 vs 6,82). Chez les NT1, les déterminants d’une Fer-R basse(<5,47, 1^er tertile) étaient un âge jeune (27 vs 42 ans, p=0,001) et une Fer-P basse (70 vs 138, p=0,03). Aucune corrélation n’était retrouvée entre la Fer-R et l’ORX, ni les MPJ.

L’absence de diminution de Fer-R chez les NT1 associés à un SJSR ou des MPJ indique un fonctionnement normal du métabolisme du fer au niveau central, suggérant un mécanisme physiopathologique différent de celui du SJSR idiopathique.