L’hospitalisation d’un proche serait-il un moment opportun à l’arrêt du tabac chez les fumeurs ? - 29/12/18
Riassunto |
Introduction |
Le tabagisme constitue un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale. Le sevrage tabagique pose beaucoup de difficultés avec comme principal risque la rechute. L’objectif de ce travail était d’étudier les particularités du tabagisme et la motivation à l’arrêt du tabac chez les tabagiques ayant un proche hospitalisé ainsi que les troubles de l’humeur.
Méthodes |
Étude transversale, prospective menée au service de pneumologie de Sfax durant 3 mois chez 70 sujets tabagiques ayant un proche hospitalisé au service de pneumologie. Un questionnaire était délivré évaluant les troubles anxio-depressifs échelle HAD « Hospital Anxiety and Depression Scale », la dépendance (score de Fagerström) et la motivation à l’arrêt du tabac (Échelle de Q-MAT). Un appel téléphonique était fait à 3 mois pour réévaluer le profil tabagique.
Résultats |
Il s’agissait de 70 hommes d’âge moyen de 40 ans. Le principal type de tabac consommé était la cigarette filtrée (97 %) suivi par le narguilé (2,9 %). L’âge moyen de la première cigarette était de 17 ans. Les motifs d’hospitalisation de leurs proches les plus fréquents étaient la décompensation de BPCO (36 %) et le cancer bronchopulmonaire (27 %). La consommation tabagique moyenne est de 29 PA. La dépendance était jugée très sévère (35,7 %), moyenne (18,6 %), faible (20 %) et absente (25,7 %). Une tentative antérieure de sevrage était rapportée par 21,7 % des sujets. Une bonne motivation à l’arrêt du tabac était retrouvée dans 32,9 % des cas. Selon l’échelle HAD, on a noté des troubles anxieux dans 41 % des cas et des troubles dépressifs dans 11 % des cas. Une corrélation a été notée entre l’âge de la première cigarette (p=0,02), le nombre de PA (p=0,04) et la dépendance au tabac. Aucune corrélation n’a été trouvée entre la motivation à l’arrêt du tabac et le niveau socio-économique (r=−0,68) et le nombre de PA (r=−0,57). Après 3 mois, quinze pourcents des fumeurs interrogés ont arrêté le tabac. Une corrélation positive a été notée entre l’arrêt du tabac à 3 mois et la dépendance au tabac (p=0,039).
Conclusion |
Il semble que l’hospitalisation d’un proche augmente la motivation à l’arrêt du tabac. Cependant elle reste insuffisante nécessitant une politique globale et cohérente comprenant l’éducation à la santé et la prévention, et aussi les soins par l’aide au sevrage.
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Vol 36 - N° S
P. A30 - Gennaio 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.